Depuis 1921, les agronomes de la section de Québec s’impliquent activement au développement de la profession d’agronome par la mise en place d’un organisme canadien et de structures québécoises. Sous la présidence d’Henri-C. Bois , ils fondent la Filiale ville de Québec affiliée à la Canadian Society of Technical Agriculturists (CSTA). C’est le début et l’organisation de la vie associative des agronomes du Québec et du Canada.
Après de nombreuses rencontres, les agronomes québécois fondent trois sections ou filiales de la Canadian Society of Technical Agriculturists (CSTA): Macdonald College, Montréal et Ville de Québec. Lors du congrès de 1922, l’agronome au ministère de l’Agriculture du Québec Alphonse Désilets , de la section de Québec, est élu représentant du Québec à l’exécutif national et il remplace A.-T. Charron, un chimiste de Saint-Hyacinthe. En 1927, le professeur et agronome Louis-Philippe Roy devient le président national. Six ans plus tard, ce sera au tour d’Adélard Godbout.
L’an 1921 marque la naissance de la section des agronomes de Québec, présidée par Henri-C. Bois de Beauport, celui qui deviendra le fondateur de la Corporation des agronomes du Québec. Au Québec, de 1920 à 1930, le nombre de sections de la CSTA passe Détrois à sept avec l’ajout des sections de Sainte-Anne-de-La-Pocatière, des Cantons de l’Est, de la région de Montréal et du Nord-Ouest québécois. La section du Lac-Saint-Jean s’ajoutera en 1936.
Cette volonté de contribuer au développement de la profession d’agronome au Québec et l’initiative de se regrouper en association ont mené à un Conseil provincial de la CSTA en 1935, à la Corporation des agronomes du Québec (CAQ) de 1937 à 1942, à la Corporation des agronomes de la Province de Québec en 1942 (CAPQ) et à l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ) en 1974. Les agronomes de la région de Québec fondent, en 1938, leur Corporation des agronomes de la région de Québec (CARQ) qui devient l’OAQ Section de Québec en 1974 et depuis 2021, l’OAQ Section Capitale-Nationale–Chaudière-Appalaches.
Note : Voir la vie professionnelle d’Henri-C. Bois, chronique numéro 4
6.1 La vie professionnelle d’Alphonse Désilets
Alphonse Désilets, agronome, obtient un diplôme de l’Institut agricole d’OKA en 1914 et fait deux stages au Collège de Guelph. (1)
1915-1917 : Agronome de district. Il met sur pied les Cercles de fermières ;
1917-1929: Directeur de l’Économie domestique, des cours agricoles et ménagers;
1922 : Elu représentant du Québec à l’exécutif national de la CSTA;
Après 1929, au Service de l’Instruction publique, il est directeur général de l’enseignement ménager agricole. Il a aussi été secrétaire-archiviste de l’Institut canadien de Québec. « Il est l’un des fondateurs de la Société des poètes canadiens-français dont il est président, administrateur puis secrétaire. » (2)
Il a été, avant tout, un homme de lettres. Sa bibliographie fait état de plusieurs ouvrages poétiques.
Sources :
1 : Père Louis-Marie, O.C.R., L’Institut d’OKA, Cinquantenaire 1893-1943, p. 113
6.2 La vie professionnelle de Louis-Philippe Roy
Louis-Philippe Roy, agronome, obtient un diplôme de l’Institut agricole d’OKA en 1914 et poursuit ses études agronomiques au Collège de Guelph
1915-1919 : Il enseigne la grande culture à l’Institut agricole d’Oka;
1926 : Doctorat honoris causa de l’Université Laval;
1919-1929 : Chef du Service de grande culture au ministère de l’Agriculture;
1926-1938 : Premier président de l’association des Anciens d’Oka;
1927-1928 : Président national de la CSTA;
1929-1936 : Chef des Services du ministère de l’Agriculture;
1934 : Lauréat de l’Ordre du mérite agricole du Québec;
1937-1939 : Directeur de l’École de laiterie de Saint-Hyacinthe ;
1939-1944 : Sous-ministre à l’Agriculture sous l’Honorable Adélard Godbout et président du bureau de direction du ministère de l’Agriculture composé des quatre services : horticulture, économie rurale, industrie animale et administration (1)
Source :
1 : Père Louis-Marie, O.C.R., L’Institut d’OKA, Cinquantenaire 1893-1943, p. 108