20. La transition de Corporation à Ordre des agronomes (1963-1973)

À la Corporation des agronomes de la région de Québec (CARQ), de 1963 à 1973, la vie associative est à son meilleur avec la multiplication des activités de perfectionnement et de réseautage, les liens à établir avec les étudiants en agronomie et le recrutement des agronomes dissidents. Les appuis à la Corporation se poursuivent avec l’arrivée du Code du travail (1964), la syndicalisation des agronomes, le Code des professions (1973), la révision de la Loi des marchés agricoles et les plans conjoints. Cette modernisation de la Loi des agronomes s’inscrit donc dans cette mouvance sociale du Québec.

La modernisation des entreprises agricoles et agroalimentaires, l’ajout de mesures, d’organismes d’intervention et de services agricoles et surtout le rétablissement de la Loi des agronomes de 1942 dans son intégralité motivent et facilitent le mandat de recrutement des sections de la Corporation laissant plus de temps pour collaborer aux chantiers de la Corporation, réaliser diverses études et réflexions, formuler davantage de suggestions et demandes à la CAPQ, se pencher sur l’organisation et son fonctionnement interne et organiser plus d’activités de perfectionnement.

De plus, l’arrivée de la Faculté d’agronomie sur le Campus de l’Université Laval ajoute aux mandats de la Section de Québec principalement en ce qui concerne le maintien et le lien avec les étudiants, le recrutement des finissants et les réflexions et études sur l’enseignement et la recherche agronomique.

Avec le nouveau Code des professions (C-26 – Code des professions (gouv.qc.ca)) les bacheliers en sciences agricoles ont tout intérêt à joindre les rangs pour ne pas être accusés de pratique illégale ou d’usurpation de titre. De plus, la profession agronomique doit se préparer à l’application de la Loi sur les agronomes avec la déontologie des actes professionnelles exercée par les pairs et l’axe prédominant de la protection du public.

Au cours de cette période dite de transition, les changements génèrent une hausse de plus de 35 % des membres de la Corporation, passant 1003 en 1963 à 1371 en 1973. Ce nombre atteindra 1521 en 1975. À la Section de Québec, le nombre de membres enregistre une hausse de plus de 60%, passant de 254 en février 1963 à 415 en janvier 1973.

La profession agronomique se prépare à l’application de la Loi sur les agronomes avec la surveillance des activités professionnelles par les pairs et son axe prédominant : la protection du public.

20.1 Les principaux acteurs à la direction de CARQ (1963-1973)

Nous désirons remercier sincèrement tous les agronomes qui ont contribué au bon fonctionnement de la section de Québec ou à celui de la Corporation provinciale. Il aurait été trop long et laborieux, voir même impossible de refléter ce haut niveau de participation et d’intérêt de tous les agronomes. Nous vous présentons donc la contribution de ceux qui ont occupé des fonctions importantes tant au niveau local que provincial, voire à l’international. Un merci sincère à tous.

Les officiers de la Section de Québec sont les principaux acteurs de la vie associative des agronomes de la région lors de la période de transition de la Corporation à Ordre des agronomes. Les agronomes Maurice Plamondon (P 1960-1961 (Dir. 1959-1961, ST 1961-1964) et Jos Jacob (VP 1961-1962, P 1962-1964, Dir. 1964-1965) et (P CAPQ 1966-1968) ont déjà été présentés dans la chronique 19.3. Les quinze autres sont :

L’agronome Roland Castonguay (389) obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’université Laval en 1940. Il est un agronome retraité du Gouvernement du Québec et du Séminaire de Québec.

Lors d’une journée agricole qu’il organise à St-Bernard, en 1949, il conseille aux cultivateurs d’être membre de la Société d’agriculture. (1)

À la Section de Québec, il est directeur en 1961-1962, vice-président de 1962-1964, président de 1964 à 1966 et directeur en 1966-1967.

Source :

1 : Le Guide, Volume 18, no 15, Saint-Bernard Journée agricole, 24 mars 1949, page 7 https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4150314

 

L’agronome Philippe Bolduc obtient son diplôme d’agronomie de l’Université McGill et est admis à l’Ordre des agronomes en 1951.

À la Section de Québec, il est vice-président de 1964 à 1966.

L’agronome Jean-Claude Verville (1222) obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1960. En 1966, il est spécialiste en gestion de fermes au MAPAQ. Il fait partie de la commission des juges du Concours du Mérite agricole 1967. (1)

À la Section de Québec, il est secrétaire-trésorier en 1964-1965, directeur de 1968 à 1970, secrétaire-trésorier de 1995 à 1997.

Source :

1 : Le guide, Volume 38, No 11, Nombreuses participations de notre région au concours du Mérite agricole, 7 septembre 1967, p. 9 https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4151242

 

L’agronome Jacques St-Hilaire (1068) obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1953. Au MAPAQ, il a été coordonnateur de la Région 03. Il est secrétaire de l’ACRA en 1974- 1975. (1)

À la Section de Québec, il est directeur en 1965-1966 et vice-président en 1966-1967.

Source :

1 : Association des communicateurs et rédacteurs de l’agroalimentaire (ACRA) https://www.lacra.net/presentation/historique/les-pilliers/

 

L’agronome Fabien Langlois (1102) étudie à l’Institut agricole d’OKA et obtient son diplôme d’agronomie de Université de Montréal en 1954. Il a fait carrière à la Société du Crédit agricole (SFA).

Le temple de la renommée de l’agriculture présente l’agronome Fabien Langlois en 2010. (1)

Il se mérite le titre de Commandeur de l’Ordre du Mérite agronomique en 1988 pour sa contribution au développement du financement agricole au Québec.

À la Section de Québec, il est directeur en 1966-1967, vice-président en 1967-1968, vice-président de 1982 à 1984, président de 1984 à 1986 et directeur en 1992-1993. Il est aussi vice-président de l’OAQ de 1993 à 1995.

Source :

1 : Temple de la renommée d’agriculture du Québec, Fabien Langlois, Admis en 2010, http://www.templeagriculture.org/hommage/45-langlois

 

L’agronome et professeur Jean-Marie Fortin (1006) obtient son baccalauréat en sciences appliquées (B.Sc. A.) de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1951 et son diplôme de Maîtrise en sciences appliquées en machinisme agricole de l’Université de Toronto en 1953. Il a été professeur de machinisme agricole, au Département des sols et génie agroalimentaire de l’Université Laval de 1962 à 1985.

À la Section de Québec, il est président de 1966 à 1968. Il est le premier professeur de la Faculté d’agriculture sur le campus de l’UL à accéder à la présidence de la Section de Québec. Le second est Claude-André St- 3 Pierre de 1978 à 1980. Avant la Faculté sur campus UL, le professeur Jean-Marie Martin du Département des sciences sociales de l’Université Laval avait été vice-président de la Section de Québec de 1946 à 1948, président de 1949 à 1951 en plus d’y être directeur en 1948-1949 et de 1951 à 1954.

L’agronome Jean-Marc Bélanger (1256) obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1961 et un diplôme de 2e cycle de l’Université McGill en 1964. Au cours de sa carrière, il occupe plusieurs postes de direction au ministère de l’agriculture, au ministère de l’environnement, à au ministère fédéral de l’Agriculture et est nommée, en 1989, directeur général de l’Institut de technologie agroalimentaire de La Pocatière. En 1997, il est le 1er directeur général du Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ) (1)

Il se mérite le titre de Commandeur de l’Ordre du Mérite agronomique en 1991. (2)

À la Section de Québec, il est directeur de 1966 à 1968, président de 1968 à 1971, directeur en 1971-1972. À l’OAQ, il est vice-président de 1979 à 1981 et président de 1981 à 1983.

Source :

1 : Le Placoteux.com, https://leplacoteux.com/20-ans-dinnovationpour-le-cdbq/

2 : L’Ordre du mérite agronomique est décerné à un bellchassois, Au Fil des Ans, Bulletin de la Société historique de Bellechasse, Automne 91, Vol. 3 no 4, p. 19 http://shbellechasse.com/aufildesans/03_04.pdf:

 

L’agronome Yves Paquin obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1953. En 1959, il est au service de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (C.N.) (1).

À la Section de Québec, il est directeur de 1966 à 1968, vice-président 1968-1969 et directeur en 1969-1970.

Source :

1 : La Bonne Terre, École Supérieure d’Agriculture de Ste-Anne-de-laPocatière, 1859-1959, Volume XXV-No 4, Ste-Anne-de-la-Pocatière, No du Centenaire, juillet-Août 1959, p. 34

 

L’agronome Jean-Claude Simoneau (1009) obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1951. Son séminaire de fin d’études en agronomie porte sur les vitamines en alimentation du bétail. (1)

Il est président de la Mutuelle des employés civils, société de secours mutuels de 1984 à 1993. (2) Au répertoire des agronomes, 1993-1994, Jean-Claude Simoneau est à la Mutuelle des fonctionnaires, à Québec. À l’Office du crédit agricole, il a occupé les postes de directeur, de directeur-adjoint en 1973, vice-président en 1978. (3), vice-président en 1988 (4) et président par intérim en 1988. (5)

À la Section de Québec, il est directeur en 1968-1969, et vice-président en 1969-1970.

Sources :

1 : Soutenance orale des mémoires des Finissants en Agronomie, Gazette des campagnes, Série II, Vol 10- no 30, jeudi le 31 mai 1951, page 1. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3623383Louis

2 : La Capitale, C’est une question de crédibilité et de compétence ? Pensez-y bien!, septembre 2001, p. 7 http://static.lacapitale.com/pdf/fr/groupe/publications/pensez/PYB_sept06- 07.pdf

3 : Journal des débats de la Commission permanente de l’agriculture, 21 février 1978 http://m.assnat.qc.ca/en/travaux-parlementaires/commissions/caavant-1984-31-3/journal-debats/CA-780419.html

4 : Réseau canadien d’information archivistique
https://archivescanada.accesstomemory.ca/fernand-beaudoin-conseiller-jeanclaude-simoneau-vice-president-paul-charest-secretaire-et-maitre-camillemoreau-president-de-loffice-du-credit-agricole et Gazette officielle du Québec, 23 novembre 1988, partie 2 français, 120e année, no 48, page 5677 https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2362226

5 : Journal des débats du Comité de l’agriculture, des pêches et des aliments, Étude détaillée du projet de loi 49 – Loi modifiant la Loi sur l’assurance-prêt agricoles et forestiers http://m.assnat.qc.ca/en/travauxparlementaires/commissions/capa-33-1/journal-debats/CAPA-880223.html

 

L’agronome Gilles Thibault (1327) obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1963. Agronome-analyste à la Commission de Protection du Territoire Agricole (CPTAQ) de 1985 à 1997, il a poursuivi comme agronome consultant les 18 années suivantes.

À la Section de Québec, il est secrétaire-trésorier de 1965 à 1970, vice-président de 1974 à 1976.

 

L’agronome et ingénieur Guy Jacob (1344) obtient son diplôme de l’Université McGill en 1963. Il a fait carrière au MAPAQ. En 2005, il se voit décerner l’Ordre du mérite agricole à titre de sous-ministre au ministère de l’Agriculture, des pêcheries et de l’Alimentation, de président de la Commission canadienne du lait, de Consultant national et international et de journaliste agricole.

L’Association des communicateurs et rédacteurs de l’Agroalimentaire (ACRA) le nomme Journaliste agricole de l’année en 1979 et communicateur agricole de l’année, lauréat du prix Maurice Cossette en 1983. Il est président de l’ACRA en 1985 (1)

À la Section de Québec, il est directeur de 1967 à 1970, vice-président en 1970-1971 et président de 1972 à 1974.

Source :

1 : 1955-2005 : 50 ans de communication agricole, Association des communicateurs et rédacteurs de l’Agroalimentaire, Annexes p. 43 et 44 http://www.lacra.net/wp-content/uploads/2017/09/PublicationsBrochure50eACRA.pdf

 

L’agronome André Normandeau (916) obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1948.

En 1959, il est au service de l’entreprise Exposition agricole (1).

En juin 1971, au colloque des économistes du Canada sur l’industrie laitière et ses problèmes, il prend position sur le potentiel de la production laitière dans de larges zones agricoles du Québec qui ont peu d’autres possibilités agricoles rentables. (2)

À la Section de Québec, il est directeur 1959-1961, 1964-1965 et 1969- 1971, vice-président en 1971-1972 et directeur de 1972 à 1974.

Source :

1 : La Bonne Terre, École Supérieure d’Agriculture de Ste-Anne-de-laPocatière, 1859-1959, Volume XXV-No 4, Ste-Anne-de-la-Pocatière, No du Centenaire, juillet-Août 1959, p. 34

2 : Le Bulletin des agriculteurs, août 1972 p. 38
https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2442264

 

L’agronome Sylvio-J. Bourget (1039) B. Sc. A. Laval 1950; M. Sc. (Wisconsin) 1951; Ph. D. (Wisconsin) 1954. Après 8 années comme chercheur à l’Institut des sols à Ottawa, il est professeur de physique des sols. (1962-1969) à la Faculté d’Agriculture de l’université Laval. Il poursuit sa carrière à la Station de recherche d’Agriculture Canada à Québec jusqu’à sa retraite en 1990 Il est président de la Société canadienne de science du sol en 1970. (1)

À la Section de Québec, il est président en 1971-1972 et directeur de 1972 à 1974, alors qu’il est directeur de la station de recherche d’Agriculture Canada à Québec.

Source :

1 : Bourget, Sylvio J., 1930-1920, Coopérative funéraire des Deux Rives, Le Journal de Québec https://www.journaldequebec.com/2020/10/01/e6f0ad2a16/bourget-sylvio-j

 

L’agronome Raymond Corriveau (1330) obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1963.

Tout au long de sa carrière, M. Corriveau a travaillé sur le terrain en coopération étroite avec les éleveurs afin de les aider à moderniser leurs connaissances et améliorer leurs troupeaux. Cette collaboration profonde et sans réserve a donné d’excellents résultats. Elle lui a d’ailleurs valu son admission, en 2004, au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec (1) et le titre de commandeur de l’Ordre du Mérite agronomique en 2005.

Au Tableau des membres de l’OAQ 1993-1994, il est à l’Association Holstein du Canada.

Le Fonds de bourses Raymond-Corriveau honore l’impressionnante contribution de Raymond Corriveau à l’évolution et au succès des éleveurs et de la race Holstein, et perpétue la mémoire de cet homme remarquable. (2)

À la Section de Québec, il est secrétaire-trésorier de 1970 à 1972, vice-président de 1972 à 1974 et président 1974-1975. 6 L’agronome Jean-Claude Pagé (1325) obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1963. Il a fait carrière dans la fonction publique fédérale. À la Section, il est secrétaire de 1972 à 1975.

Source :

1 : Temple de la renommée de l’agriculture, Raymond Corriveau, Admis en 2004, http://www.templeagriculture.org/hommage/35-corriveau

2 : FER Germain-Brisson – Fonds de bourses Raymond Corriveau – Agronomie Promotion 1963, La Fondation, Université Laval, https://www.ulaval.ca/fondation/donner/fonds/5007/

L’agronome Jean-Claude Pagé (1325) obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1963. Il a fait carrière dans la fonction publique fédérale.

À la Section, il est secrétaire de 1972 à 1975.

20.2 Collaborations et demandes de la CARQ (1963-1973)

En cette période que nous qualifions d’âge d’or de la Corporation (1963-1973), la Section de Québec s’associe aux dossiers prioritaires et chantiers de la Corporation en nommant plusieurs membres sur les comités provinciaux. À la demande de la Corporation, elle prend en charge certains dossiers en lien avec le ministère de l’Agriculture et la Faculté d’Agriculture. Elle réalise diverses études et réflexions, formule plusieurs suggestions et demandes à la Corporation.

L’arrivée de la Faculté d’agronomie sur le Campus de l’Université Laval ajoutent aux mandats de la Section de Québec principalement en ce qui concerne le maintien et le lien avec les étudiants, l’enseignement et la recherche agronomique.

Après plusieurs études et la formulation de plusieurs avis, la Corporation mandate la CARQ de produire un mémoire sur l’enseignement dispensée par la Faculté d’Agriculture de l’UL. Dix-neuf agronomes sont désignés pour un comité d’étude dont le secrétaire est Claude-André St-Pierre et le président Richard Constantineau. Sylvio-J. Bourget, président de la Section signe le Mémoire de la Section et le dépose Comité de la Réforme de la Faculté en 1972, l’année de son 10e anniversaire sur le campus de l’Université Laval.

Avec le rappel du Bill 48 en 1961, et l’annonce du transfert d’appartenance de la Corporation à l’Ordre des agronomes, le mandat aux Sections en termes de recrutement devient encore plus prioritaire. Il faut identifier les bacheliers en sciences agricoles non-membres et leurs fonctions en lien avec les actes exclusifs aux agronomes, mettre à jours la liste des ex- membres avec leurs coordonnées, et les contacter. Le Conseil de section demande au ministère de l’Agriculture du Québec pour obtenir la liste des agronomes à son emploi qui travaillent sur son territoire et demande à la CAPQ des conditions de réadmission.

Le Bill 48 et l’arrivée de la Faculté d’agriculture unique ont résulté en une augmentation du nombre d’adhérents de 75% passant de 155 en 1960 à 275 en 1964 pour atteindre 415 en 1973.

Il faut aussi mentionner l’organisation du Congrès de la CAPQ à Québec en juin 1963 sous le thème « Adaptation de l’agriculture à l’Économie de notre temps » et celui de Beauport en 1970 qui traite d’éducation permanente, du rôle de la Corporation et de perfectionnement des membres. La période se termine avec la préparation du Congrès de la CAPQ à Québec de 1974 qui se tiendra la veille de celui de l’Institut agricole du Canada.

L’implication de la Section de Québec dans les affaires de la Corporation est significative. Le Conseil est vigilant et participe à toutes les actions et réflexions et formule des demandes toutes azimuts. Voici quelques demandes qui le démontrent :

  • Former un comité de 9 membres représentant le Gvt; fédéral, le Gvt provincial, l’Université, l’Industrie et les Écoles de Technologie pour prévoir les implications de la venue des technologistes agricoles et en particulier la formation et le travail du technicien par rapport à l’agronome;
  • Étudier les Règlements de la Corporation en regard de l’activité des syndicats et les implications vis-à-vis de l’employeur;
  • Former un comité de négociation et d’arbitrage;
  • Recevoir l’ordre du jour et une copie du dernier procès-verbal au moins 15 jours avant une réunion de l’exécutif provincial;
  • Laisser le Conseil de la Corporation choisir les critères d’évaluation des candidats à l’Ordre du mérite agronomique, maintenir l’unanimité obligatoire du conseil, utiliser le curriculum vitae, pouvoir nommer plus d’un récipiendaire par année, ne pas créer d’échelons, produire une fiche normalisée du candidat et utiliser le titre de Commandeur de l’ordre du Mérite agronomique;
  • Informer l’Exécutif de la CAPQ du thème de nos journées agronomiques, afin de favoriser une orientation similaire dans les autres sections;
  • Reconsidérer la forte augmentation de 20$ au coût à l’examen à la pratique pour les sans-le-sous;
  • Former un comité d’étude pour étudier toute la question des contrôles d’entrée à la profession et leurs procédures;
  • Pour l’examen à la pratique, la Faculté d’agriculture est prête à aider à solutionner certaines difficultés. R. Barrette, directeur de la Section suggère que l’on passe devant ce Comité que des cas difficiles.
  • Un comité pour réétudier l’admissibilité à l’exercice de la profession et en particulier l’admission de gradués en économique qui ne suivent de cours de la Faculté;
  • Abandonner le choix des délégués au Congrès annuels et appliquer la formule d’un vote par membre en respect du Bill 249 de 1961;
  • Inclure l’adresse domiciliaire, celle du bureau d’affaire et l’occupation de l’agronome au Bottin des agronomes;
  • Faire parvenir au président de chaque section un agenda, au moins 15 jours avant la réunion des présidents des sections;
  • Se présenter à l’examen d’admission 1 an après la sortie de l’Université;
  • Amorcer des pourparlers avec les autorités du Gouvernement provincial afin de revaloriser la profession agronomique;
  • Redéfinir juridiquement, le statut professionnel de l’agronome, en fonction du champ et de la nature de son activité professionnelle comprise comme une dimension de l’éventail des sciences applicables à l’étude des problèmes ruraux, et en fonction d’une évaluation et d’une réévaluation réelle de la compétence des membres, compte tenu des options scientifiques et du milieu de travail ;
  • Intensifier l’action de la Corporation dans le sens d’une participation plus active à la pensée et aux multiples problèmes de la société en général par des prises de position publiques et fréquentes;
  • Multiplier les efforts de la Corporation vers l’établissement de structures permanentes de consultation et de participation en collaboration avec les institutions responsables aux niveaux : 1- de la conception des programmes de l’enseignement universitaire et technologique; 2- de l’orientation de la recherche; 3- de l’élaboration du plan général des politiques agricoles;
  • Communiquer aux membres tout projet d’amendement au Règlement de la Corporation, au moins 60 jours avant la date du Congrès général et que seul ces amendements qui figurent à l’Ordre du jour soient mis au vote;
  • Dans le but d’informer et d’intéresser davantage les membres à la Corporation des agronomes, ces derniers devraient recevoir un compte rendu détaillé de chacune des réunions du conseil administratif, lequel paraîtrait dans « Agro-Gazette »;
  • Modifier la Revue Agriculture de façon qu’elle serve de véhicule aux articles d’extension agricole préparée par les membres (agriculture en général) et par des non-membres (agriculture du Québec seulement). Supprimer le comité de rédaction, charger un comité pour la préparation des règles simples de présentation des articles, charger le Secrétaire Général de la bonne marche de la Revue;
  • Nommer un comité permanent des résolutions du congrès et en présider le rôle; – Nommer un comité des congrès qui organisera les congrès annuels;
  • Nommer un comité de l’information afin d’arriver à une certaine uniformité de pensée; – Nommer un comité de publicité;
  • Payer entièrement le coût d’inscription des gradués et leur compagne à la séance d’assermentation et remettre le diplôme de membre de la Corporation à chaque gradué;
  • Autoriser officiellement la Section de Québec à travailler librement à l’organisation sociale du Congrès de 1970.

Note : Les demandes sont tirées des comptes rendus des assemblées des membres et des procès-verbaux des bureaux de direction et des assemblée assemblées générales annuelles au cours de la période 1963-1973.

20.3 L’organisation interne de la CARQ (1963-1973)

Le bureau de direction ajoute des précisions à son fonctionnement et apporte une attention particulière à la gestion interne des opérations et activités de la Section. Voici plusieurs décisions prises au cours de la période de transition.

Le bilan financier de l’année et le procès-verbal de la dernière AGA seront dorénavant acheminés à tous les membres en même temps que l’avis de convocation. Dorénavant, tout membre qui fera une proposition devra avoir acquitté sa contribution annuelle. Il est convenu qu’une pause-café soit tenue pendant la période du décompte du scrutin.

Le secrétaire fera parvenir à chacun des directeurs une copie du procès-verbal avec l’avis de convocation, les noms et coordonnées des membres du bureau de direction. Un système d’appels téléphonique, sous le principe d’une chaîne, est établi pour activer la présence aux activités de la section.

Le Comité de solidarité qui n’a aucun rapport avec le secrétariat de la section, est autorisé à se constituer un fonds spécial. En 1965, il recueille, parmi les confrères, 139,08$ soit 1 229,94$ en valeur d’aujourd’hui.

Il est suggéré que ce soit des jeunes agronomes qui rencontrent les finissants au cours d’une réunion afin de les informer de ce qu’est la Corporation. On voudrait faciliter les rencontres avec les étudiants en organisant certains sports d’équipe.

Il est convenu de souligner les 25 ans de vie agronomiques, à chaque année, par la remise d’un souvenir par la remise d’un souvenir ou d’un certificat.

Concernant le territoire de la Section de Québec, « Le projet d’amendement à l’article 54 des règlements comprend pour la Section de Québec les comtés suivants : Beauce, Bellechasse, Charlevoix, Chauveau, Dorchester, Jean-Talon, Louis-Hébert, Limoilou, Lotbinière St-Sauveur, Montmorency, et Portneuf. »

Les frais de déplacement occasionnés par différents comités sont remboursés aux participants. Une allocation est allouée pour défrayer le coût du souper lors des réunions.

Il est résolu, entre autres, de faire parvenir aux directeurs une convocation, un agenda et un procès-verbal avant la réunion du Conseil et de demander par une lettre du président la démission d’un directeur après 3 absences aux réunions du conseil de section.

Le nom du commanditaire de l’activité est ajouté à l’invitation envoyée aux membres.

La fonction de publiciste est précisée: « a) Information des activités de la Section auprès des journalistes, radio, télévision, presse, b) Information aux membres de notre Section des résultats de nos activités par quelques résumés, c) information auprès du public en général, d) information des nominations, avis de décès, ou toute nouvelle au Secrétariat général, pour publication dans Agro-Nouvelles. » Les nouvelles du publiciste sont aussi acheminées aux agronomes à l’étranger.

Les comités sont toujours l’outil privilégié pour l’avancement des dossiers. Ils étudient les politiques agricoles et leurs implications envers l’agronome, la formation des techniciens versus celle des agronomes pour éviter les frictions entre les professionnels et les technologues, la relation entre les techniciens et les agronomes et la mise en place d’un mode de surveillance. La relation entre les agriculteurs et les agronomes est analysée par un comité avec l’UCC de la Région de Québec.

De plus, un Comité d’information professionnelle avec la Faculté reçoit le mandat de fournir de l’information professionnelle auprès de la jeunesse, un comité de rencontre avec d’autres corporations établit des liens avec la Corporation des ingénieurs forestiers et on s’accorde à créer un comité féminin pour l’organisation d’activités pour les épouses.

Note : Les suggestions et informations sont tirées des procès-verbaux des bureaux de direction et des assemblée assemblées générales annuelles au cours de la période 1963-1973.

20.4 Sujets de l’heure et activités de formation continue de la CARQ (1963-1973)

Les assemblées des membres et les journées d’études et de formation continue donnent l’occasion aux membres de se rencontrer, de s’entraider, de se perfectionner, de signifier leurs besoins et de recevoir des réponses. Les visites agronomiques prennent encore plus de popularité La réflexion sur la profession (rôle et orientation) et l’enseignement agronomique et agricole marquent aussi cette période.

Les principaux sujets de l’heure de la période de transition de la Corporation à l’Ordre des agronomes ont été présentés dans les chroniques précédentes. Soient : la gestion et le développement des entreprises agricoles (18.1), la syndicalisation des agronomes de la fonction publique provinciale (18.2), le projet de modernisation de l’article 39 de la Loi des agronomes (18.3) et la participation étudiante à la vie de la Corporation (18.4).

La « Semaine agronomique » devenue « Les journées agronomiques » décrites à la chronique 19.5 demeurent priorisées. L’activité est ouverte aux non-membres en 1970 et aux sections de La Pocatière et du Lac-St-Jean-Saguenay à plus d’une reprise.

Au début de la période, le Conseil identifie une baisse de la participation aux activités de perfectionnement. On mise sur la diversification des moyens :

  • Des réunions d’étude de problèmes professionnels sous forme de déjeuner-causerie pour permettre à des confrères d’exprimer des opinions,
  • Une conférence avec forum intégrée à l’AGA et traient de sujets généraux tels :
    • L’utilisation des terres agricoles dans la Belle Province;
    • Les disparités régionales et les mesures d’assistance du ministère de l’Agriculture;
    • La tragédie de l’enseignement agricole; – L’histoire de la Corporation des agronomes;
    • La FAO : Structures, objectifs et réalisations.
  • De grandes conférences avec des conférenciers de renom :
    • Conférence du Dr. Glenn-W Burton;
    • Soirée du Dr Spedding;
    • Soirée Pierre Landry;
    • L’agriculture des pays du C.E.E. et l’influence du marché commun sur le commerce à l’extérieure du Canada.
  • Des soirées d’information et d’échanges comme l’Évolution de l’agronomie;
  • Des séances d’études : L’article 39 de la Loi de la Corporation, L’étude de l’enseignement professionnel agricole, La Corporation des années ’60;
  • Des groupes d’études avec l’externe (CAPQ, UCC, COOP, Commissions scolaires)
  • Soirées d’information de type grand public : Fabrication du cidre et du vin domestique, L’écologie du Grand Nord ;
  • Soirées d’information à la Faculté : L’expropriation d’une ferme, L’enseignement et la recherche à la FSAA, La présentation du nouveau programme d’Agroéconomie; Les visites agronomiques gagnent en popularité auprès des membres de la Section, si bien que lors de l’AGA de 1972, il est demandé d’organiser prioritairement des activités de perfectionnement. Voici les principales visites qui ont eu du succès :
    • Visite des nouveaux locaux de la Faculté lors de la soirée des finissants;
    • Visite des nouveaux locaux de la Station de recherche fédérale à Ste-Foy;
    • Visite de la Station de Duchesnay;
    • Visite de la Distillerie Beaupré et de Seagram et Ste-Anne Paper, – Visite de La ferme de l’Institut St-Joseph de la Délivrance et de la Ferme de M. Paul Lacroix.

Note : Les sujets de l’heure et les activités de formation sont tirés des comptes rendus des assemblées des membres et des procès-verbaux des bureaux de direction et des assemblées générales annuelles au cours de la période 1963-1973.