18. L’amélioration du statut professionnel (1953-1962)

Avec les années 1950, se poursuit la sortie de l’agriculture vivrière, le passage d’une production de subsistance à une production destinée au marché. L’agriculture européenne reprend, entrainant chez nous, une nouvelle crise agricole. Suivra l’arrivée progressive de l’agriculture moderne avec des intrants, dont les engrais de synthèse, les pesticides, le crédit agricole, et le conseil agronomique. Pour les agronomes, le rappel du Bill 48 de 1945 et la décision du gouvernement d’ériger une faculté d’agronomie sur le campus de l’Université Laval marque la période. Pour la première fois, on entend parler de pénurie d’agronomes et un code d’éthique professionnel est instauré.

Au Québec, avec la crise agricole de l’après-guerre « on assiste alors à une chute dramatique des revenus agricoles, le revenu net de l’ensemble des agriculteurs québécois passant de 246 M$ en 1951 à 142 M$ en 1960. Le nombre de fermes baisse drastiquement, passant de 134336 en 1951 à 95777 en 1961. (1)

Le contexte de l’agriculture moderne confirme et ajoute aux mandats des agronomes. Il est, entre autres, question de rendement, de productivité, de rentabilité, d’application des résultats de la recherche, de mise en marché collective, de potentiel et qualité des sols, de mécanisation des travaux agricoles et d’exode rural.

Bien que la demande de services agronomiques soit à la hausse, la profession connait des défis d’adhésion et d’appartenance. « Au 1er janvier 1956, l’effectif global de la Corporation est de 784, en regard de 820, cinq ans plus tôt. » (2) « Un relevé des inscriptions nous ayant révélé que, depuis cinq ans, deux cents confrères avaient quitté nos rangs, alors que quatre-vingt-dix-neuf autres n’étaient déjà plus avec nous. » (3) S’ajoutent la baisse du nombre de diplômés qui adhèrent à la Corporation et l’intérêt de faire des études en agronomie. La Corporation estime que près de la moitié des confrères sont membres sans obligation et qu’environ 300 bacheliers en sciences agricoles ne sont pas membres de notre corporation. De toute évidence, l’application du Bill 48 demeure la contrainte majeure au développement de la vie associative de la profession.

À la Section de Québec, les années cinquante sont marquées par les efforts multiples pour recruter des jeunes à l’étude, les nouveaux diplômés qui négligent de faire partie de la Corporation et ceux qui exercent déjà la profession sans être membres. On parle d’accueil des 2 nouveaux agronomes et de promotion des services aux membres. L’établissement des liens de confrérie se fait lors des activités professionnelles, sociales et familiales.

Sous la présidence du professeur Louis-de-Gonzague Fortin (1955-1957), la Corporation désire réfléchir sur la profession et orienter l’enseignement agronomique et la recherche agricole au Québec. Il propose un comité de concertation avec deux principaux partenaires : la Coopérative Fédérée et l’Union Catholique des Cultivateurs (UCC). Il souhaite lui confier le mandat d’évaluer le travail des écoles d’agriculture et d’améliorer l’adéquation entre les besoins actuels de la profession et l’agriculture. Sa vision est que le secteur aura besoin, à court terme, d’un « front agricole ». Les agronomes ne partagent pas ce rêve. Le président Fortin l’accepte avec une mise en garde : « Mais sans lui, que représentera le regroupement agricole contre les autres classes, lorsqu’il ne constituera pas plus de 10 p.c. de la population ? » (4)

L’annonce, en 1957, de l’abandon de l’enseignement agronomique par les Trappistes d’OKA, dès 1960, vient recadrer les priorités. La Corporation crée le Comité de l’enseignement agronomique associé à la Coopérative et l’UCC avec le mandat de définir les besoins présents et futurs de l’enseignement agronomique au Canada français. Sous la présidence de l’agronome Ernest Mercier, la table de concertation produit des mémoires présentés aux instances gouvernementales, dont la Commission royale d’enquête sur les problèmes constitutionnels. Ce fût l’occasion de présenter les divers problèmes de l’enseignement et de la recherche agricoles au Québec. En 1958, un mémoire « donne le plan général de l’organisation du centre d’enseignement et de recherche agricoles qu’il appelle « École d’agronomie ». (5) Il demande que celle-ci soit érigée « sur un campus universitaire dans le centre le plus avantageux, et de situer les services complémentaires dans les Fermes d’État avoisinantes. » (6) « La Corporation estime que la recherche agricole devrait être effectuée, en bonne partie, par les institutions d’enseignement supérieur d’agriculture. » (7)

L’évènement le plus significatif de la décennie, celui qui donne le titre de cette chronique, est la sanction du Bill 35, en 1961. Il vient rétablir l’association professionnelle dans les droits accordés par sa charte originale de 1942. (Voir la sous-chronique 19.1)

Un autre sujet d’importance en lien avec la qualité de l’intervention professionnelle est l’adoption du premier code d’éthique professionnelle de la Corporation lors de son Congrès annuel de 1962. Il porte sur comment faire le travail, les relations avec la clientèle, entre les agronomes et avec les autres professionnels. L’encadrement devait pallier au manque de maturité professionnelle chez certains membres; constat énoncé par la CARQ.

Les principaux acteurs à la direction de la CARQ sont présentés à la sous-chronique 19.2. La contribution significative du conseil et des membres de la CARQ dans les dossiers de la Corporation et ses principales activités sont présentées à 19.3 et 19.4. Nous ajoutons le plan d’action élaboré en vue d’intéresser la jeunesse à la profession agronomique à 19.5 et la Semaine agronomique réalisée avec le ministère de l’Agriculture de 1952 à 1970 à 19.6.

Sources :

1 : Bernard Belzile, Histoire des syndicats de gestion agricole, Presses de l’Université Laval, 2019, p. 13. https://books.google.ca/books?id=CtooEAAAQBAJ&pg=PA39&lpg=PA39&dq=Roger+Perreault+ UCC&source=bl&ots=xjGNFFzrXh&sig=ACfU3U2QXrCEQrOWFqQ0przdgKCZGv5cpg&hl=fr&sa=X

2 et 3 : Jean-Baptiste Roy, agronome, Histoire de la Corporation des agronomes de la province de Québec, 1937-1970, p. 119

4 : Jean-Baptiste Roy, agronome, Histoire de la Corporation des agronomes de la province de Québec, 1937-1970, p. 121

5 et 6 : Jean-Baptiste Roy, agronome, Histoire de la Corporation des agronomes de la province de Québec, 1937-1970, p. 128

7 : Jean-Baptiste Roy, agronome, Histoire de la Corporation des agronomes de la province de Québec, 1937-1970, p. 111

18.1 De retour à la charte originale de 1942 (Bill 35)

Depuis 1945, le gouvernement du Québec excluait les agronomes au service de la province de l’obligation d’être membres de la Corporation. L’approbation unanime des deux chambres et la sanction du Bill 35, le 27 avril 1961, permettent à la profession d’entrer dans sa phase de pleine maturité. Il fait suite à l’arrivée, en juillet 1960, du gouvernement Lesage et de la nomination de l’agronome Alcide Courcy au poste de ministre de l’Agriculture et de l’agronome Dr Ernest Mercier son sous-ministre.

« Dès le mois d’août, le nouveau ministre, qui connait bien les problèmes de la Corporation, puisqu’il en est membre, fait savoir qu’il serait heureux de soumettre à la Législature provinciale des amendements à la Loi qui régit la Corporation. » (1). Il veut « rétablir l’association professionnelle dans les droits que sa charte originale de 1942 lui accordait; et que les agronomes désiraient depuis la passation du Bill 48, en 1945. » (2)

Le ministre Courcy crée, en octobre 1960, le Comité gouvernemental d’étude sur l’enseignement agricole et agronomique. Celui-ci conduit, en 1961, au « Bill 35, intitulé Loi concernant l’exercice de la profession d’agronome, qui rétablit la Corporation dans les droits que lui conférait sa charte originale et qui lui avait été supprimé par le Bill 48. » (3) L’effet est immédiat : « La Corporation connait en 1961, la plus forte augmentation du nombre de ses membres, soit 9.2 %. Au 31 décembre, elle a un effectif de 958 membres, un sommet jamais atteint. Malheureusement, il faut déplorer le décès de 13 agronomes au cours de l’année. Cinquante-trois candidats sont admis à l’étude et 37 à la pratique de la profession. » (4) Un autre fait important de cette période est la sanction du Bill 249 de 1961, qui rend plus souple la Loi de la Corporation en permettant à tous les membres, et non seulement aux délégués, de participer à l’élection des officiers généraux de la Corporation.

L’année 1961 est soulignée en lettre d’or dans les livres de la Corporation avec deux agronomes de la Section de Québec qui s’ajoutent à notre liste des bâtisseurs de la profession : Alcide Courcy et le Dr Ernest Mercier.

Sources :

1 et 2 J.-B. Roy, agr, Histoire de la Corporation des agronomes de la Province de Québec, 1937/1970, p.134 2 3 et 4: J.-B. Roy, agr., Histoire de la Corporation des agronomes de la Province de Québec, 1937/1970, p.137 et p. 139

L’agronome Alcide Courcy obtient son diplôme de bachelier en sciences agricoles de l’Université Laval, à l’École d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, en 1935. Il fait carrière en Abitibi et au Témiscamingue jusqu’en 1952. Devenu ministre de l’Agriculture et de la Colonisation (1960- 1966), il contribue à la modernisation de l’agriculture québécoise, à l’unification du ministère de l’Agriculture et du ministère de la Colonisation et à l’unification de l’École d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et de l’institut agricole d’Oka avec l’érection de la Faculté d’agriculture sur le campus de l’Université Laval, en 1962.

L’agronome Courcy est Commandeur de l’Ordre du mérite agricole du Québec (1960) et Commandeur de l’Ordre du mérite agronomique (1964). Il a été admis au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec en 1992.

Une présentation détaillée de l’agronome Alcide Courcy est disponible sur les sites: http://www.assnat.qc.ca/fr/deputes/courcy-alcide-2691/biographie.html et http://www.templeagriculture.org/hommage/74-courcy

L’agronome Dr Ernest Mercier obtient son diplôme de bachelier en sciences agricoles de l’Université Laval, à la Faculté d’agriculture, en 1943. Il poursuit des études de deuxième et de troisième cycle en reproduction animale à l’Université Cornell.

De retour de ses études graduées en 1947, le ministère de l’Agriculture le mandate d’aménager et de diriger le Centre d’insémination artificielle des bovins à St-Hyacinthe. « J’ai occupé les postes de chercheur et régisseur à la ferme expérimentale fédérale de Lennoxville (1950-1960), de professeur et directeur du département des sciences animales à la faculté d’Agriculture (Macdonald College) de l’Université McGill, en juillet et août 1960, de sous-ministre de l’Agriculture du Québec, pendant six années, et ceux de conseiller spécial auprès du premier ministre et du ministre des Affaires intergouvernementales (1967-1979) » (1)

Au sein de la Corporation, il est 1 er vice-président de la CAPQ de 1955 à 1957 et son président de 1957 à 1959, alors qu’il est régisseur à la ferme expérimentale fédérale de Lennoxville.

Il est Commandeur de l’Ordre National du Mérite agricole (1961), de l’Ordre du mérite agronomique (1983) et de l’Ordre du Canada (1989). Il est admis au Temple canadien de renommée agricole en 1991 et au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec en 1992.

Une présentation détaillée de l’agronome Mercier est disponible sur les sites: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Mercier_(agronome) et http://www.templeagriculture.org/hommage/85-Mercier

Source :

(1) François Hudon, historien, L’action agronomique au Québec, Témoignages, Dr Ernest Mercier, Ordre des agronomes du Québec, juin 1987, p. 232

18.2 Les principaux acteurs à la direction de la Section de Québec (1953-1962)

Les officiers de la Section de Québec sont les principaux acteurs de la vie associative des agronomes de la région lors de la période de l’amélioration du statut professionnel des agronomes. Au nombre de quatorze, deux ont déjà été présentés dans les chroniques précédentes. Ce sont les agronomes J.-Rodolphe Cloutier en 18.1 (Dir. 1949-1950, ST 1950-1954) et l’agronome Hubert Hurtubise en 14.2 (Dir. 1950-1951, VP 1951-1953, P 1953-1955).

 

L’agronome Jean-Maurice Couture obtient son diplôme en sciences agricoles à l’Institut agricole d’OKA en 1916. « En 1943, il est inspecteur agricole dans la région de Québec. » (1)

Il est vice-président de la Section de Québec de 1953 à 1957.

 

L’agronome Jean-Paul Lettre obtient son diplôme d’agronomie de l’Institut agricole d’OKA, en 1938. « Il essaya le professorat à l’École d’Agriculture du Séminaire Mont-Laurier; aujourd’hui, étudiant à Laval. Il est propagandiste pour le cheval canadien » (2) pour le ministère de l’Agriculture. Il a étudié à l’École de pédagogie et d’orientation de l’Université Laval, avec Mgr Parent.

Au Service de l’enseignement agricole du ministère de l’Agriculture, de 1945 à 1961, il occupe les postes de responsable des Écoles d’agriculture suivie d’assistant de Jean-Charles Magnan, directeur du Service de l’enseignement agricole. « À cette époque, il y avait seulement deux niveaux d’enseignements agricoles : l’enseignement agronomique et ensuite le professionnel, qui était dispensé dans les écoles moyennes d’agriculture et dans les orphelinats agricoles, à un degré moindre. » (3) En 1961, il est nommé directeur du Service de l’enseignement agricole et fait partie du Comité d’étude sur l’enseignement agricole et agronomique (Comité Régis). « Après l’acceptation de ce rapport, le ministre de l’Agriculture M. Courcy m’a demandé d’accepter la présidence du comité pour l’organisation de l’enseignement technique agricole. Alors en l’espace de 7 à 8 mois, on a mis sur pied les instituts de technologies agricoles avec un petit groupe d’agronomes professeurs qui ont accompli un travail extraordinaire. Tout était à faire, puisque ce niveau d’enseignement agricole n’existait pas au Québec. Puis après, ce fut au tour de l’enseignement professionnel agricole de niveau secondaire. » (4)

L’agronome Jean-Paul Lettre est récipiendaire de l’Ordre National du Mérite agricole (1963) et Commandeur de l’Ordre du mérite agronomique (1985).

À la Section de Québec, il est directeur en 1954-1955, président de 1955 à 1958 et directeur en 1958-1959.

 

L’agronome Richard Cayouette obtient son diplôme d’agronomie de l’Institut agricole d’OKA, en 1938. Il est le collègue étudiant de Jean-Paul Lettre et Jean-Baptiste Roy. « Il alla poursuivre ses études, un an, à Cornell. … Il est, actuellement, au Service de la Protection des plantes, en charge de l’Herbier provincial » (5) au ministère de l’Agriculture provincial. Il en a été le conservateur jusqu’à sa retraite en 1979.

Son fils Jacques Cayouette dans un article intitulé « Richard Cayouette, agronome et botaniste (1914-1993) », de la revue Les Échos phytosanitaires, présente sa carrière et lui rend un vibrant hommage. (6)

À la Section de Québec, il est secrétaire-trésorier de 1954 à 1957, directeur en 1957-1958 et président en 1958-1959.

 

L’agronome Jean-Baptiste Roy obtient son diplôme d’agronomie de l’Institut agricole d’OKA, en 1938. « Il se paya un stage à l’École des Hautes Études commerciales, après son cours agronomique. Il est à l’emploi de Georges Maheux, Directeur du Service provincial de l’Information et de la recherche scientifique. » (7)

« En 1940, c’est à titre de chef du Bureau de la publicité que J.-B. Roy entre au Ministère de l’Agriculture à Québec. En 1949, on le retrouve à la Coopérative agricole du Québec où il détient les postes de gérant et de publiciste. Là, il dirige la revue « L’Aviculteur québécois ». Rappelons ici qu’il avait débuté jadis dans le journalisme avec Armand Létourneau, ex-directeur du « Journal d’agriculture ». En 1959, la Coopérative fédérée de Québec prend J.-B. Roy à son service, pour faire office de publiciste. De 1962 à ce jour, il agit à titre de journaliste au Service de l’information du ministère de l’Agriculture du Québec. » (8)

En 1974, Jean-Baptiste Roy devient le premier Lauréat du concours du journaliste agricole de l’année. À son décès en 1983, il est souligné comme un pilier de l’ACRA (9), et il est nommé Commandeur de l’Ordre du mérite agronomique en 1976.

À la section de Québec, il est publiciste de 1943 à 1959 et secrétaire-trésorier de 1957 à 1960.

 

L’agronome et professeur Dr Benoit Lavigne obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture en 1950 et prend une spécialisation en économie M. Sc. (1952) et Ph. D. (1954) à l’Université du Wisconsin. Il est l’un des pionniers de l’époque des premiers administrateurs de la Faculté d’agriculture sur le campus de l’Université Laval. Avec le professeur Maurice Carel, il publie « Perspectives économiques de l’entreprise agricole familiale » aux Éditions de l’UCC (116 pages) en 1960.

De 1962 à 1965, il est professeur en économie agricole à la Faculté d’agriculture et directeur du département d’économie rurale. Il est président de la Société canadienne d’agroéconomie/ Société canadienne d’économie rurale et de gestion agricole en 1962. Par la suite, il est sous-ministre associé au ministère de l’Agriculture, il prend la présidence de la Régie des marchés agricoles du Québec dans les années 1970 et poursuit dans la première moitié des années 1980. (10)

À la section de Québec, il est directeur en 1956-1957, vice-président en 1957-1958 et à nouveau directeur en 1963-1964.

 

L’agronome Armand Roy obtient son diplôme d’agronomie de l’Institut agricole d’OKA, en 1932. « Ses débuts furent pénibles, comme secrétaire de Pierre, Jean et Jacques. Agronome spécial en grande culture à Macamic (1936-1937), agronome officiel à Barraute (1937-1943).» (11)

À partir de 1943, au ministère de l’Agriculture, à Québec, il occupe à tour de rôle les postes de Secrétaire particulier du ministre de la Colonisation, l’honorable J.-D. Bégin, et Assistant chef du Service de l’Agronomie. Il poursuit comme Chef du Service de l’Agronomie, Chef des travaux mécanisés du Génie rural, et Chef du Service des productions animales. (12)

Au sein de la Section de Québec, il est vice-président en 1958-1959 et président en 1959-1960. Il est 1 er vice-président de la CAPQ en 1960-1961.

 

L’agronome Armand Ouellet obtient son diplôme d’agronomie de l’Institut agricole d’OKA, en 1934. « Il commence en colonisation, inspecteur (1934-1935), gérant de succursale pour la Coopérative Fédérée, à La Sarre (1937), agronome de comté à Taschereau en Abitibi.» (13)

À partir de 1943, au ministère de l’Agriculture, à Québec, il occupe à tour de rôle les postes de Responsable de la production bovine au Service de l’Industrie animale, de Directeur-adjoint au Service Industrie animale et Responsable de la production bovine et responsable de la production bovine au Service de la Production et de la mise en Marché. (14)

À la Section de Québec, il est directeur de 1953 à 1955 et en 1958-1959 et vice-président en 1959- 1960.

Répertoires téléphoniques de la fonction publique du Québec – Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec – Guides thématiques (assnat.qc.ca)

 

L’agronome Louis Rousseau Au ministère de l’Agriculture, il est à tour de rôle responsable des Engrais chimiques au Service de la Grande Culture (1962, 1964, 1965) et par la suite chef des Engrais et amendements, Utilisation des terres, à la Direction générale de l’aménagement. (15)

À la section de Québec, Il est président de 1959 à 1962.

L’agronome Gérard Tessier obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1941.

À la Section de Québec, il est secrétaire-trésorier de 1959 à 1961.

L’agronome Laurentin Bélanger obtient son diplôme d’agronomie de l’Institut agricole d’Oka, en 1934. Il est de la promotion des agronomes Jos Jacob, Hubert Hurtubise et Maurice Hardy. « Après avoir été secrétaire, quelques mois, Laurentin entra au Prêt agricole Provincial (1937); instructeur en économie rurale (1942). » (16)

Au ministère de l’Agriculture, il est à tour de rôle responsable des Engrais chimiques au Service de la Grande Culture (1962, 1964, 1965) et par la suite chef des Engrais et amendements, Utilisation des terres, à la Direction générale de l’aménagement. (15) À la section de Québec, Il est président de 1959 à 1962.

L’agronome Gérard Tessier obtient son diplôme d’agronomie de la Faculté d’agriculture de l’Université Laval en 1941.

À la Section de Québec, il est secrétaire-trésorier de 1959 à 1961.

L’agronome Laurentin Bélanger obtient son diplôme d’agronomie de l’Institut agricole d’Oka, en 1934. Il est de la promotion des agronomes Jos Jacob, Hubert Hurtubise et Maurice Hardy. « Après avoir été secrétaire, quelques mois, Laurentin entra au Prêt agricole Provincial (1937); instructeur en économie rurale (1942). » (16)

En 1947, il devient agronome-gérant de l’abattoir de la Coopérative avicole régionale Dorchester, aujourd’hui Exceldor à Saint-Anselme, nouvellement inaugurée en juin 1946. (17)

En 1966, il est présenté comme directeur de la Coopérative Dorchester de St-Anselme. (18)

Il est élu commissaire pour représenter le secteur de Dorchester de la Commission scolaire Louis Fréchette en 1968. (19)

À la Section de Québec, il est directeur en 1938-1939 et en 1959-1960 et vice-président en 1960- 1961.

L’agronome Maurice Plamondon obtient son diplôme d’agronomie de l’École d’agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière en 1934.

À la Section de Québec, il est directeur de 1959 à 1961, secrétaire-trésorier de 1961 à 1964.

L’agronome Joseph (Jos) Jacob obtient son diplôme d’agronomie de l’Institut agricole d’OKA en 1934. « Il fut secrétaire d’Émile Gauthier (1935), agronome spécial en grande culture à Charlesbourg (1936), à Ste-Anne-de-la-Pocatière (1937), où il fût le trait d’union méritant entre les Anciens des deux écoles sœurs! … Il s’est créé en peu de temps une belle situation, au ministère de la Colonisation, où il est en quelque sorte général d’une unité motorisée. » (20)

En 1946, au ministère de la Colonisation, il est désigné au secteur Défrichements mécanisés de la division des Travaux de colonisation. (21)

L’agronome Joseph Jacob est président fondateur de l’Association des marchands de machines aratoires du Québec (AMMAQ) de 1948 à 1966 et de 1970 à 1972. Il est représentant au Comité consultatif –de 1972 à 1975 (22)

Il est le père de l’agronome Guy Jacob.

Au sein de la CARQ, il est vice-président en 1961-1962, président de 1962 à 1964 et directeur en 1964-1965 et il poursuit à la CAPQ à titre de président de 1966 à 1968.

Note : Les lecteurs sont invités à nous acheminer des informations sur les carrières des officiers de la Section de Québec de la période 1953-1962 et en particulier pour Jean-Marie Couture, Louis Rousseau, Gérard Tessier et Maurice Plamondon.

Il ne faudrait pas passer sous silence les vingt-six directeurs au Conseil de la section de 1953 à 1962. Ce sont : Jean-Marie Martin, J.-Bruno Potvin, Maurice Couture, Maurice Dirren, J.-R. Gauthier, P.-E Larose, P.-E. Charron, A. Langlais, Ludovic Garneau, J.-Albert Fournier, Clément Héroux, Lauréat Bélanger, M.-Adélard Tremblay, Noël Doré, Paul-Henri Robitaille, Joséphat Lambert, Yvon Laflamme, Zaché Roy, Benoit Pontbriand, André Normandeau, J.-A. Lahaye, Benoit Dumont, Paul-Eugène Cantin, Yvon Lévesque, Jos Audet et Rolland Castonguay

Sources :

1 : Père Louis-Marie, O.C.R., L’Institut d’Oka, Cinquantenaire 1893-1943, p. 133

2 : Père Louis-Marie, O.C.R., L’Institut d’Oka, Cinquantenaire 1893-1943, p. 362

3 : François Hudon, L’action agronomique au Québec, OAQ, 1987, p. 260

4 : François Hudon, L’action agronomique au Québec, OAQ, 1987, p. 262

5 : Père Louis-Marie, O.C.R., L’Institut d’Oka, Cinquantenaire 1893-1943, p. 357

6 : Jacques Cayouette, Richard Cayouette, agronome et botaniste, Les ÉCHOS phytosanitaires, le trimestriel de la Société de protection des plantes du Québec, numéro 52, juillet 1994, p. 8 et 12 https://sppq.qc.ca/wp-content/uploads/2018/10/Echo-no-52-juillet-1994.pdf

7 : Père Louis-Marie, O.C.R., L’Institut d’Oka, Cinquantenaire 1893-1943, p. 362

8 : Jean-Charles Magnan, Le monde agricole, précurseurs et contemporains, Les Presses libres, 1972, p. 245.

9 : Association des communicateurs et rédacteurs de l’agroalimentaire (ACRA), 1974. https://www.lacra.net/presentation/historique/faits-marquants/

10 : Gaston St-Laurent, professeur émérite, Archives de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA), Chapitre 3, les ressources humaines de la FSAA, 1962-2016

11 : Père Louis-Marie, O.C.R., L’Institut d’Oka, Cinquantenaire 1893-1943, p. 288

12 : Répertoires téléphoniques de la fonction publique du Québec

13 : Père Louis-Marie, O.C.R., L’Institut d’Oka, Cinquantenaire 1893-1943, p. 317

14 : Répertoires téléphoniques de la fonction publique du Québec, Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec

15 : Répertoires téléphoniques de la fonction publique du Québec, Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec

16 : Père Louis-Marie, O.C.R., L’Institut d’Oka, Cinquantenaire 1893-1943, p. 308

17 : Quelques jalons de notre histoire- Saint-Anselme, p. 4. Voir : https://st-anselme.ca/wpcontent/uploads/historique_avance.pdf

18 : Au fil des ans, Bulletin de la Société historique de Bellechasse, Quelques bribes de l’histoire politique des Comtés de Bellechasse et Dorchester au XX siècle, p. 37

19 : Le Guide, M. P.-Émile Ruel est élu président de la CRSL, jeudi 25 juillet 1968, p. 3

20 : Père Louis-Marie, O.C.R., L’Institut d’Oka, Cinquantenaire 1893-1943, p. 312

21 : Répertoires téléphoniques de la fonction publique du Québec

22 : AMMAQ (https://ammaq.ca/a-propos/historique/ )

18.3 Collaborations et demandes de la CARQ (1953-1962)

En période d’amélioration du statut professionnel des agronomes (1953-1962), la Section de Québec s’associe aux dossiers prioritaires et chantiers de la Corporation en nommant plusieurs membres sur les comités provinciaux. Elle réalise diverses études et réflexions, formule plusieurs suggestions et demandes à la Corporation.

Avec son comité de recrutement et des jeunes, la Section de Québec travaille au recrutement des non-membres, particulièrement des jeunes bacheliers en agriculture. Elle actualise régulièrement et achemine, au secrétaire général, la liste des diplômés qui ne font plus partie ou qui ne font pas encore partie de la Corporation. En 1959, « 60 à 70 agronomes qui travaillent dans le territoire de la dite section ne faisaient pas partie de leur association professionnelle. » (1) Elle enquête les jeunes qui négligent de faire partie de la CAPQ, étudie et fait connaître les raisons de leur abstention. De plus, elle organise des présentations dans les collèges classiques de la région.

Le Conseil de la Section de Québec, approuve le Mémoire sur l’Enseignement Agronomique au Canada français intitulé « Fonctions et organisation d’une École d’Agronomie » à la condition de supprimer le paragraphe suivant : « Pour exercer toute son influence, une école d’agronomie se situe logiquement au centre de la principale région agricole, industrielle, commerciale (débouchés, marchés, communications) et économique de la province de Québec et du Canada français. » (2)

La Section de Québec collabore activement à la préparation du Mémoire de la Corporation sur l’enseignement agronomique, sur les fonctions et l’organisation d’une école d’Agronomie de la CAPQ. Pour plus de détails, voir le Rapport du Comité d’étude sur l’enseignement agricole et agronomique | BAnQ numérique (3. Ce dernier fait état du manque et de la désuétude des installations, de sous financement des institutions agronomiques, du faible nombre de professeurs de carrière, du petit nombre de professeurs détenteurs d’une maîtrise ou d’un doctorat et de recherches véritables à Oka et La Pocatière, de plusieurs problèmes de gestion entre les institutions agronomiques et les universités, du manque d’attrait des programmes d’agronomie chez la jeunesse québécoise et du petit nombre de gradués. « Alors que la population agricole québécoise représente 27.9% de la population agricole du Canada, les institutions agronomiques canadiennes-françaises ne fournissent que 8.5% des bacheliers en agronomique. » (4) Pour toutes ces raisons, la Section recommande l’érection d’une faculté unique d’agronomie et bien nantie.

Comme par le passé, la Section réalise des campagnes de sollicitation pour des articles à la Revue Agriculture, de la vente de publicité aux maisons de commerce et des ventes d’abonnement. Elle cueille des articles et des nouvelles pour la revue et l’Agro-Gazette.

La Section achemine à la CAPQ diverses suggestions et demandes, tels : augmenter la part des cotisations annuelles qui revient aux sections, ajouter au Bottin des membres le numéro de téléphone et l’adresse du membre, son année de promotion et le nom de l’école, économiser sur le papier luxueux de la Revue Agriculture, abolir le Comité permanent d’organisation des Congrès et donner une plus grande autorité au Conseil de la Section où le Congrès a lieu;

Dans le but de libérer le Congrès de l’obligation de procéder à l’élection du président général et des vice-présidents, la Section propose la mise sur pied d’un Comité permanent du vote qui procéderait, au cours de l’année, à la mise en candidature et à l’élection.

En appui à la relève, la Section propose d’offrir aux étudiants en agronomie les services d’assurance, l’aide au placement et l’abonnement à la revue Agriculture à moitié prix (1,50$ par an).

Source :

1 : Procès-verbal de l’assemblée générale annuelle, CARQ, 23 mars 1960

2 : Procès-verbal de l’assemblée du Conseil administratif, CARQ, 7 juin 1958.

3 : Rapport du Comité d’Étude sur l’Enseignement Agricole et Agronomique à l’honorable Alcide Courcy, agronome, Ministère de l’Agriculture et de la Colonisation, province de Québec, 1961 https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2980914?docref=0hjFfVCvtqwrPYZiECb1w

4 : Idem p. 19

18.4 Sujets de l’heure et activités de formation continue de la CARQ 1953-1962

Les assemblées des membres et les journées d’études et de formation continue donnent l’occasion aux membres de se rencontrer, de s’entraider, de se perfectionner, de signifier leurs besoins et de recevoir des réponses. La réflexion sur la profession (rôle et orientation) et l’enseignement agronomique et agricole sont priorisés au cours de cette période. Plusieurs sujets de l’heure conduisent à des causeries et des activités de formation continue.

La Section réalise aussi plusieurs mandats spécifiques au bénéfice de ses membres et pour son bon fonctionnement. La Section mandate son comité de solidarité de resserrer les liens qui doivent exister entre les confrères. Il en découle un comité des activités sociales et sportives qui organise des activités sociales (soirées mondaines) et familiales (pique-nique, méchoui, repas de cabane à sucre) pour favoriser l’échange et l’entraide. Les conjointes sont invitées à des activités de formation telles : Les contrats de mariage, les testaments et les droits de succession.

La réintégration des membres dissidents au sein de la Corporation s’ajoute au mandat du Comité de recrutement.

Le Comité des jeunes discute des problèmes d’intégration des jeunes agronomes et liste les motifs invoqués pour s’abstenir d’appartenir à la CAPQ. Il propose l’adhésion et l’implication d’étudiants et de jeunes agronomes dans divers comités de la Section.

Le Comité de publicité fait connaître les activités de la section aux membres, au secrétariat général et aux autres sections. Il reçoit la mission de réaliser des actions pour favoriser la participation aux activités. Pour attirer les membres, il demande des activités en dehors de Québec, des visites industrielles, et des rencontres sur des fermes de recherche. La Section convient de retenir les services de M. Jacques St-Hilaire agronome de la Compagnie Québec Power et de le rémunérer en conséquence à même les fonds de la Section pour pallier au manque de publicité, à la Télévision, à la radio et dans les journaux, revues et périodiques. On étudie le projet d’une émission radiophonique.

La Section ajoute à ses Règlements une procédure de mise en nomination et d’élection avec un formulaire de mise en candidature et des délais raisonnables pour alléger le mandat de l’AGA.

Les secteurs étudiés pour préciser le rôle de l’agronome sont : l’évaluation d’un boisé de ferme et la production laitière dans la région de Québec.

Plusieurs sujets de l’heure résultent en activité de perfectionnement. C’est le cas des rôles de l’électricité à la ferme, des concepts actuels de l’administration publique, des tendances de l’éducation des adultes aux États-Unis particulièrement en milieu rural et la qualité des semences au Québec et de l’importance du criblage des semences. Le rapport de voyage du Dr Ernest 2 Mercier sur l’enseignement agricole en Europe s’avère très pertinent pour l’étude de l’enseignement agronomique et agricole au Québec.

Le Comité des visites industrielles a réalisé au moins quatre visites : Abattoir Coopérative Fédérée, Campus de l’Université Laval, Compagnie de téléphone Bell Canada et les nouveaux locaux de Rock City Tobacco. Les semaines agronomiques sont l’occasion d’étudier des problèmes d’actualité et les tendances de l’agriculture dans la province de Québec. Voir la sous-chronique 18.5.

Les titres des congrès expriment bien les préoccupations de la profession. Les principaux thèmes de la période sont : L’étude du marché des produits agricoles, L’étude du commerce des produits agricoles, L’enseignement et la recherche agricole, L’enseignement agronomique, L’agronomie, profession d’avenir et Le code d’éthique professionnel. Au temps de la Corporation les organisateurs des congrès annuels allouent une journée aux affaires de la Corporation et de la profession et l’autre à la mise à jour et à l’ajout de connaissances et habilités professionnelles.

Note : Les sujets de perfectionnement sont tirés des procès-verbaux et des comptes rendus de la Corporation des agronomes de la région de Québec, 1953-1962.

18.5 Plan d’action pour intéresser les jeunes à la profession agronomique

Avec la baisse des admissions à la pratique, il devient prioritaire d’intéresser la jeunesse à la profession agronomique. À la suite de la mise en place du Comité des jeunes sous la responsabilité du Dr Ernest Mercier, vice-président provincial en 1955, et une enquête auprès des jeunes diplômés de six promotions entre 1945 et 1953, un plan d’action très élaboré est produit et mis en action.

Pour assurer un recrutement convenable des candidats à l’étude de la profession, le plan d’action du Comité des jeunes prévoit de la publicité, des visites des élèves des écoles et collèges et des prix ou bourses aux étudiants.

Pour les étudiants en agronomie, le plan d’action liste l’offre de prix ou bourses aux diplômés, des visites aux étudiants par des représentants de la Corporation, l’appui de professeurs-agronomes, l’extension des services de la Corporation aux étudiants tels : les assurances et le placement, et l’intégration des jeunes diplômés à la Corporation. « Cette intégration pourra se faire par l’octroi du diplôme d’agronome et prestation solennelle du serment au congrès annuel, par l’intensification de la vie des divers comités qui sont propres à intéresser les jeunes (génie rural, agronome dans le monde des affaires) et la participation des jeunes à ces comités, par l’élection des jeunes aux postes de conseillers, par la collaboration à la revue « Agriculture ». (1)

Le plan propose aussi l’orientation des congrès en vue d’intéresser les jeunes agronomes, de présenter les jeunes diplômés aux membres de la Corporation dans les assemblées, dans la revue Agriculture et l’Agro-Gazette.

La section de Québec collabore activement dans le chantier de recrutement provincial de son membre, le Dr Ernest Mercier. Au Conseil de la Section, il est question de la participation des jeunes agronomes et des étudiants en agronomie à la vie de la corporation régionale.

Source :

1 : J.-B. Roy, agr., Histoire de la Corporation des agronomes de la Province de Québec, 1937/1970, p. 116.

18.6 Semaine ou Journées agronomiques (1952-1970)

La semaine agronomique est une activité de formation annuelle des agronomes organisée par la Section en partenariat avec le ministère de l’Agriculture. L’objet est d’instruire les participants sur les sujets agricoles de l’heure avec une période où ils échangent leurs expériences réciproques et un temps pour traiter des affaires de la Corporation. La constante d’une année à l’autre est la mission et le rôle de l’agronome en rapport au thème.

La semaine agronomique vise la formation des membres, le réseautage, le développement et le maintien de l’appartenance à la profession et aussi à attirer des nouveaux membres incluant des dissidents. Elle est cogérée et se réalise en collaboration avec le ministère de l’Agriculture. Le Conseil de section y désigne un Comité de planification, organisation et animation de l’activité qui réunit annuellement de 60 à 90 agronomes.

En 1954, après deux années d’expérimentation avec une durée de quatre jours en mars, le Conseil de la Section suggère d’évaluer les avantages de morceler l’activité en deux sessions plus courtes ou même en journées agronomiques pour ceux qui ne peuvent s’absenter de leur travail pour une semaine complète. La durée de l’activité passe de quatre à trois journées et deux dans les années 60.

La première Semaine agronomique de 1952 se tient sous le thème : La situation actuelle et les tendances de la grande culture et de l’élevage dans la province de Québec. L’année suivante, le sujet est L’étude des problèmes d’actualité et les tendances en agriculture dans la province de Québec. Les deux années suivantes le thème traité est La situation actuelle des marchés agricoles et leurs tendances.

En 1956, les participants font, pendant trois jours, l’Analyse des problèmes actuels des familles rurales et les années suivantes les sujets retenus sont : La comparaison du revenu agricole et non agricole, L’enseignement agronomique et L’intégration en agriculture.

De 1961 à 1970 l’appellation « Semaine agronomique » est remplacée par « Journées agronomiques ». Deux journées annuelles sont retenues pour les thèmes suivants : Rôle de l’agronome dans la société, Coexistence de l’agriculture et l’industrie, Consolidation de l’agriculture, L’exploitation agricole familiale et ses difficultés, Commercialisation des produits agricoles, L’agronome à l’ère de l’éducation permanente, Le corporatisme, La planification et l’informatique en agriculture, Structure et tendances de l’agriculture, L’éducation permanente des cultivateurs.

En 1963 et après, les journées agronomiques se tiennent à la Faculté d’agriculture avec les étudiants en agronomie. Les sections du Lac St-jean et La Pocatière sont invitées.

En appui au recrutement, à plus d’une reprise, une invitation personnelle est adressée à la liste des collègues non-membres.

Note : Les sujets de perfectionnement sont tirés des procès-verbaux et des comptes rendus de la Corporation des agronomes de la région de Québec, 1952-1970.