Le 1er février 1974, les ordres professionnels sont constitués dans le but d’assurer la protection du public en contrôlant l’exercice de la profession par leurs membres. La Corporation des agronomes de la province de Québec (CAPQ) devient alors l’Ordre des agronomes du Québec. La Corporation des agronomes de la région de Québec change une fois de plus son affiliation avec le rôle principal de participer à garantir la qualité et l’intégrité des services professionnels en agriculture. Elle prend le nom d’Ordre des agronomes du Québec-Section de Québec.
Le Code des professions et la Loi sur les agronomes qui remplacent dorénavant la Loi des agronomes ou Loi constituant La Corporation des agronomes de la province de Québec modifient les mandats et les responsabilités de l’instance provinciale et celles des sections. La différence majeure entre la Corporation (CAPQ) et l’OAQ est la mission qui passe de la défense des membres et la promotion des agronomes à la protection du public en matière de services professionnels.
Avec l’arrivée de l’Ordre, les agronomes de l’époque voient la continuité des mandats et activités de la CAPQ dans l’OAQ et ses sections affiliées, et la suite de l’application de la Loi des agronomes de 1942. De plus, lors du Congrès de 1962, les agronomes avaient adopté leur premier code d’éthique professionnel pour encadrer la qualité de l’intervention professionnelle avec la clientèle, entre agronomes et avec les autres professionnels.
Les agronomes conviennent en 1974 de mettre fin à leur association professionnelle et de confier au nouvel ordre professionnel la poursuite de leurs actions collectives. Il n’était pas question de doubler la structure représentative pour 1371 membres.
La Loi des agronomes devenait la Loi sur les agronomes avec quelques modifications, les sections allaient poursuivre leur mandat de vie associative locale, le code de déontologie initié en 1962 devenait celui de l’Ordre qui allait continuer d’être un interlocuteur privilégié du gouvernement en matière de développement sectoriel.
Voici quelques modifications et améliorations à la Loi des agronomes:
- La désignation de membres du Conseil d’administration nommés par l’Office des professions,
- L’élimination d’un vice-président,
- L’élimination de l’émission du permis d’études en agronomie,
- L’élimination de la nomination de déléguées à l’AGA provinciale avec un vote par cinq membres de la Section,
- La possibilité pour le président de la Section de se faire remplacer par un substitut au conseil administratif de l’Ordre,
- L’élection du président et du vice-président au suffrage universel des membres de l‘Ordre
- La reformulation simplifiée de l’article 39 de Loi des agronomes en l’article 24 de la Loi sur les agronomes,
- Le retrait des secteurs de la recherche scientifique et appliquée, l’enseignement universitaire de l’agronomie et le journalisme agricole,
- L’ajout de la surveillance des techniciens, technologistes et technologues,
- L’actualisation des amendes pour les contrevenants au Code des professions ou à la Loi sur les agronomes avec un minimum et un maximum du double en cas de récidive.
Il s’en est suivi l’adoption de divers règlements pour se conformer aux normes de l’Office des professions dont l’instauration d’un programme d’inspection professionnelle systématique de l’exercice de la profession, la refonte de l’examen d’admission oral et non plus écrit et oral, l’actualisation périodique du code de déontologie des agronomes et les ajustements périodiques à l’évolution du Code des professions du Québec.
À la Section de Québec, les activités de réseautage, de perfectionnement, de réflexion, de reconnaissance de la profession priorisés par la Corporation se sont poursuivies dans l’affiliation à l’Ordre des agronomes du Québec. Avec le temps, les actions se sont ajustées, peu à peu, à la mission de l’OAQ : la protection du public par la garantie de la qualité et l’intégrité des services professionnels des agronomes.
Avec les années, les membres ont vu les mandats de l’Ordre se différencier de ceux de leur Corporation. La priorité est de plus en plus mise sur la gestion d’une Loi, de règlements, d’exigences et de demandes de la part de l’Office des professions. Les actions et services de l’Ordre de 1974 à aujourd’hui, sont de moins en moins ou aucunement en lien avec la défense des intérêts professionnels des agronomes, la promotion de leur expertise dans les secteurs d’activités spécifiques de l’agroalimentaire et dans les secteurs connexes, le positionnement professionnel, le prestige de la profession, la représentation, l’information et la formation.