Le plan de phytoprotection permet d’identifier les risques associés aux pesticides et, par conséquent, de réduire leurs impacts sur la santé humaine, l’environnement et les pollinisateurs. Il permet aussi de mieux gérer, notamment, la résistance des ennemis des cultures aux pesticides. Il est utile pour compléter le registre des pesticides à la fin de la saison des cultures. C’est dans l’objectif de proposer une démarche professionnelle aux agronomes offrant des services-conseils en phytoprotection que l’Ordre recommande l’utilisation de cette grille de référence. Celle-ci sert à guider l’agronome dans la façon de documenter et de justifier la recommandation en phytoprotection.

Une démarche professionnelle

Mentionnons que la grille de référence en phytoprotection concerne tous les pesticides (insecticides, herbicides, fongicides, nématocides, etc.). Dès qu’un agronome recommande un pesticide à son client, il doit appliquer les étapes de l’annexe 2, dont notamment les suivantes :

• effectuer un diagnostic phytosanitaire des parcelles concernées;
• analyser les différentes options d’intervention sur la base du concept de la lutte intégrée;
• effectuer un diagnostic environnemental associé au contenu de l’étiquette d’un pesticide;
• élaborer une recommandation finale et la justifier.

Dans le cadre de l’élaboration d’un plan de phytoprotection ou d’une recommandation ponctuelle, l’agronome doit passer en revue les éléments suivants avec son client :

• objectifs et besoins du client;
• registre des interventions phytosanitaires;
• conformité du permis et du certificat pour la vente et l’utilisation des pesticides;
• distances d’éloignement des zones à risque environnemental;
• respect du contenu de l’étiquette des pesticides recommandés;
• cultures antérieures, actuelles et projetées;
• problèmes phytosanitaires antérieurs et durant la saison de culture;
• suivi de l’efficacité des interventions phytosanitaires.

La démarche professionnelle associée à l’annexe 2 de la grille de référence constitue les règles de l’art en phytoprotection, et elles doivent être respectées par tous les agronomes qui élaborent des recommandations agronomiques dans ce domaine.

Raymond Leblanc, agr., M. Env., MBA
Conseiller en pratique professionnelle