22. La complémentarité entre les associations d’agronomes et l’OAQ

Au tournant du millénaire, des agronomes de la Section de Québec ont relancé la Corporation des agronomes avec l’Association Professionnelle des Agronomes du Québec (APAQ). Elle regroupait ou fusionnait les cinq associations d’agronomes du temps : l’Association québécoise des agronomes en zootechnie (AQAZ), l’Association des agronomes en sols-plantes (AASP), l’Association des agronomes en sciences de l’environnement (AASE), l’Association des agronomes-conseils du Québec (AACQ) et l’Association québécoise des agronomes en international (AQAI).

L’objet prioritaire, pour une profession de prestige, était de réunir les forces associatives, de positionner et défendre les agronomes dans leur indépendance professionnelle, dans les nouveaux domaines comme l’agroenvironnement et veiller à leur compétence.

L’exploit mérite d’être souligné dans la vie associative des agronomes du Québec. Le Comité de fondation se composait de Lucien Bordeleau, président, Donald Côté, vice-président, Luc Cyr, secrétaire-trésorier, Jean-Marc paquet, Denis Poirier et André St-Aubin. Au premier CA, 2000- 2001, s’est ajouté François Lajoie, Claude Martin, Jean-Paul Laforest, Lucie Goulet et Marie-Christine Bélanger.

Selon Denis Poirier, président de l’APAQ en 2003 : « Si l’OAQ et l’APAQ forment des entités distinctes en réponse à des besoins différents, les deux sont essentiels au rayonnement de notre profession et des agronomes ainsi qu’au plaisir d’exercer l’agronomie au Québec.» (1)

Plusieurs, principalement les anciens membres de la CAPQ, voyaient le retour de la Corporation en complémentarité avec l’Ordre au bénéfice de la notoriété de la profession. Après quelques années, l’APAQ a cessé ses opérations dû au nombre d’adhésion qui avait peine à dépasser la centaine.

En 2022, l’Association québécoise des agronomes en zootechnie (AQAZ), fondée en 1983, regroupe les agronomes et les candidats à la profession spécialisés en production animale. S’ajoute dorénavant l’Association québécoise des agronomes en fournitures d’intrants (AQAFI) qui est présentement en processus de création.

De plus, force est de constater que l’Ordre des agronomes des années ’70, créature du Code des professions du Québec, est bien différent de celui d’aujourd’hui. Il suffit de lire l’Article 12 du Code des professions.

Pour la compréhension de la complémentarité d’une association et d’un ordre, le contenu du tableau 1 a été utilisé par le Comité d’administration de l’APAQ, lors des actions qui allaient conduire à sa naissance en 2000 et la campagne de recrutement qui en suivit.

 

Tableau 1 La complémentarité de l’OAQ et de l’APAQ (1 et 2)

OAQ APAQ

Protection du public

Le respect du champ de pratique

Défendre les intérêts de ses membres

Promouvoir l’expertise de l’agronome

  • Définition des champs de pratiques et des actes agronomiques
  • Surveillance de la pratique illégale et de l’usurpation de titre
  • Surveillance de la compétence de l’agronome
  • Encadrement de la formation continue
  • Inspection professionnelle
  • Admission à l’ordre
  • Promotion du rôle de l’agronome
  • Agrément des programmes donnant accès à la profession
  • Application du Code des professions du Québec
  • Application de la Loi sur les agronomes
  • Application des règlements de l’OAQ
  • Prise de position et représentations sur les dossiers relevant de la pratique agronomique
  • Support et encadrement des nouveaux agronomes
  • Tenir à jour du répertoire des membres

 

  • Positionner la valeur réelle du travail de l’agronome
  • Positionner l’agronome comme le professionnel de l’agroalimentaire
  • Favoriser le développement des connaissances scientifiques
  • Assurer une plus grande visibilité de l’agronome
  • Prendre position et faire des représentations sur les dossiers concernant les intérêts des agronomes
  • Créer et tenir à jour une banque d’experts en agronomie
  • Supporter l’encadrement des nouveaux agronomes
  • Produire des articles scientifiques et de vulgarisation
  • Assurer une assistance technique aux agronomes
  • Maintenir des liens avec les associations professionnelles québécoises, canadiennes et internationales

 

Sources :

1 : L’Association professionnelle des agronomes du Québec; une association forte en devenir, Denis Poirier président de l’APAQ, Agro-Nouvelles, Vol 40 No 1, mars-avril 2003, page 16

2 : Procès-verbal de l’AGA, OAQ -Section de Québec, 25 avril 2000, page 7