Maxime Paré

Maxime Paré est agronome de la section Saguenay — Lac-Saint-Jean — Côte-Nord depuis 2011. Il se spécialise en sciences du sol et se passionne pour les productions à connotation nordique tel que le bleuet sauvage, la camerise et la pomme de terre de semence. Il enseigne et réalise ses projets de recherche au département des sciences fondamentales de l’Université du Québec à Chicoutimi. Selon lui, le sol est une ressource fragile et limitée qu’on a tout intérêt à mieux comprendre et protéger. Découvrez-en davantage sur ce professionnel à travers ce portrait d’agronome.

 

 

Pourquoi avez-vous choisi de devenir agronome ?

Parce que j’aime profondément la science et la biologie appliquée. De plus, je suis une personne très pragmatique et à la recherche de faits scientifiques pour appuyer mes décisions et mes recommandations.

Pour vous, être agronome c’est… :

Un agronome est un professionnel spécialisé en agriculture. Toutefois, comparativement aux chercheurs en agriculture qui doivent être fortement spécialisé dans un domaine/discipline, l’agronome devrait être, selon moi, un professionnel possédant de bonnes connaissances générales de l’agriculture et du système agroalimentaire au sens large. En effet, posséder une perspective d’ensemble du secteur agroalimentaire est essentielle pour adresser les problématiques agronomiques, environnementales et administratives que font face quotidiennement les agronomes du Québec.

Quelles sont les qualités essentielles d’un bon agronome et pourquoi ?

Selon moi, être à l’écoute des autres afin de bien cerner les problématiques et les besoins est la qualité première d’un bon agronome. Dans un deuxième temps, l’agronome doit posséder une bonne curiosité intellectuelle et être suffisamment renseigné et ouvert pour proposer des solutions justes et bien adaptées aux différentes situations.

Quel est votre emploi actuel ?

Professeur agrégé au département des sciences fondamentales à l’Université du Québec à Chicoutimi.

Comment, dans votre travail, contribuez-vous au secteur de l’agriculture ou de l’agroalimentaire québécois ?

Je contribue à l’agriculture via les trois grandes composantes de ma tâche de professeur, à savoir l’enseignement, la recherche et le service à la collectivité. En enseignement, j’encadre et je supervise de nombreux étudiants de 1er, 2e et 3e cycle universitaire dans les domaines de l’agronomie, de la biologie et de la science du sol. Former la relève de demain est pour moi un grand privilège! En recherche, je mène actuellement plusieurs projets en agriculture nordique (bleuet sauvage, camerise, pomme de terre, grandes cultures, etc.) dans des champs d’expertises très variés tels que i) l’agronomie et les régies de cultures nordiques; ii) la biogéochimie de l’azote et du carbone dans les sols nordiques et ; iii) la pédologie et la géomorphologie des sols. Concernant le service à la collectivité, je participe annuellement à plusieurs journées conférences en agriculture, aux transferts des résultats de recherche (directement avec les agronomes des clubs conseils) et je siège comme membre du conseil d’administration d’Agrinova, un centre de transfert technologique en agriculture du collège d’Alma..

Comme professionnel œuvrant en lien avec l’agriculture et l’agroalimentaire, réussissez-vous à voir l’avenir avec un œil optimiste ?

Oui, beaucoup. En temps de crise comme nous traversons, c’est l’ensemble des parties prenantes de la société civile qui réalise maintenant l’importance de l’agriculture pour la subsistance, le maintien et la croissance de la société québécoise et canadienne. Les agronomes auront un grand rôle à jouer dans le développement et la croissance de la nouvelle agriculture.

Votre plus grande réalisation, à ce jour, en tant qu’agronome ?

Être le premier professeur-agronome à l’UQAC, une institution possédant plus de 50 années d’histoire. Ce fait saillant est d’autant important que j’ai réussi à obtenir, depuis mon embauche, plusieurs financements pour réaliser de la recherche et de la formation en agriculture nordique. Mon statut de professeur m’a également permis d’avoir participé à « l’éveil agronomique » de plusieurs étudiants de 1er cycle en biologie et en sciences de l’environnement. En effet, il m’est assez commun de recevoir des témoignages positifs de la part des étudiants suite à mes cours disant qu’ils ne croyaient pas que les sciences agronomiques étaient si intéressantes!

Qu’aimeriez-vous réaliser à court/moyen terme dans votre profession ?

Au cours des prochaines années, j’aimerais développer un partenariat durable avec des universités agronomiques à travers le monde tels que l’Afrique francophone. En effet, je suis d’avis que l’épanouissement et le développement d’une institution d’enseignement comme l’UQAC en agriculture passera inévitablement par le recrutement à l’international.

 

EN RAFALE :


Votre objet personnel auquel vous ne pourriez-vous passer pour faire votre travail (autre que téléphone et ordinateur) :
Une pelle, tout simplement!

Votre aliment québécois favori : Le bleuet sauvage, et je ne suis même pas originaire du Lac-St-Jean!

Une devise qui colle bien avec votre manière de penser : « La terre se porte bien car elle n’arrête jamais de travailler », Félix Leclerc.

Votre lieu favori dans votre région : Les monts Valin. La faune et la flore des pessières à mousses me permettent de faire le vide !