Justine Richard-Giroux

Agronome experte en élevage d’insectes pour l’alimentation

Étudiante à la maîtrise en sciences animales de l’Université Laval, Justine Richard-Giroux s’intéresse à l’utilisation des insectes depuis l’Institut de technologie agroalimentaire de La Pocatière où elle s’occupait du vermicompost.

En janvier 2018, bénéficiant de la bourse Pierre-Péladeau de 30 000 $, elle a fondé Exuvie, une entreprise en entomoculture qui produit et transforme des aliments écoresponsables pour les animaux. Elle s’est inspirée du modèle d’économie circulaire : ses larves de mouches soldat noires sont élevées avec des résidus organiques issus principalement de l’industrie agroalimentaire afin de perpétuer le cycle des nutriments dans la chaîne alimentaire. Ses larves sont très riches en protéines, lipides et calcium, ce qui les rend très intéressantes pour l’alimentation animale.

En parallèle à ses activités universitaires et entrepreneuriales, elle occupe le rôle de vice-présidente de la Fédération des producteurs d’insectes comestibles du Québec. À ce titre, elle a le mandat d’encadrer et de rediriger les producteurs et les futurs producteurs vers les meilleures ressources afin de les aider à démarrer leur production d’insectes. Quant à la Fédération, elle a pour but de rassembler les producteurs d’insectes comestibles, d’offrir une visibilité dans le secteur agricole et de faciliter la reconnaissance de cette production au Québec.

Pour Justine Richard-Giroux, les insectes comestibles représentent une production d’avenir au Québec, car celle-ci apporte des solutions à plusieurs problématiques actuelles. Elle offre une nouvelle voie de valorisation des matières résiduelles de façon à recycler les résidus organiques directement en alimentation. Elle offre aux producteurs du secteur animal une nouvelle source d’approvisionnement en protéines et en lipides sans devoir cultiver plus de terres agricoles. Une production d’insectes dégage moins de gaz à effet de serre et peut être réalisée à l’année. Elle permet aussi l’implantation de nouvelles fermes et l’établissement de nouveaux producteurs en milieu rural dans les secteurs où les terres sont peu fertiles.

 

Publié en novembre 2018