Geneviève Gagné

Agronome experte en agroforesterie

L’agronome Geneviève Gagné est détentrice d’un baccalauréat en science de l’agriculture et de l’environnement ainsi que d’un diplôme de maîtrise en biologie végétale avec une spécialisation en malherbologie de l’Université McGill. Après quelques années sur le marché du travail, elle vient d’entreprendre un doctorat en sciences naturelles avec une spécialisation en agroforesterie à l’ISFORT, l’Institut des Sciences de la Forêt tempérée, rattaché à l’Université du Québec en Outaouais.

L’agroforesterie est un mariage parfait entre ses deux passions, soit l’agriculture et la foresterie. « J’ai toujours été intéressée par les pratiques agricoles innovantes et respectueuses de l’environnement. Dans le cadre de ma maîtrise, j’ai étudié l’utilisation d’un bioherbicide pour contrôler les mauvaises herbes dans les terrains gazonnés. Par la suite, j’ai développé un intérêt pour la production fruitière et pour les arbres fruitiers et comestibles. C’est en travaillant en foresterie urbaine que j’ai découvert l’importance majeure des arbres dans les environnements anthropiques », explique-t-elle.

En tant qu’agronome, elle souhaite promouvoir l’agroforesterie et encourager la plantation d’arbres autant en milieu agricole qu’en milieu urbain. Les arbres ont une importance majeure pour les écosystèmes et leur faculté à stocker le carbone les rendent indispensables dans la lutte aux changements climatiques.

Selon elle, l’impact des changements climatiques sur les productions végétales et animales est certainement un enjeu de taille. L’augmentation de la fréquence des épisodes de température extrême et la modification des cycles des précipitations demande et demandera une modification de nos pratiques agricoles. Elle soutient que la plantation d’arbres est une mesure d’adaptation à envisager sérieusement.

À la suite de son doctorat, elle veut promouvoir les multiples services écosystémiques rendus par les arbres et, surtout, elle désire favoriser la plantation « du bon arbre à la bonne place ». Plus concrètement, elle souhaite bâtir des projets de plantation d’arbres en milieu agricole sous forme de système intercalaire, de haie brise-vent ou de bande riveraine. Également, elle aimerait être impliquée dans des projets de plantation d’arbres en bordure des autoroutes et en milieu urbain. L’agroforesterie est assurément une voie d’avenir.

 

Publié en août 2019