Première cohorte 2016 d’agronomes : bienvenue à nos 48 nouveaux membres!
Ils sont passionnés d’agronomie et issus de toutes les disciplines de la profession. Ce sont les 48 nouveaux membres qui ont été admis à l’Ordre des agronomes du Québec, le 15 avril dernier, à l’occasion de la première séance d’admission de l’année. Le taux de réussite s’est élevé à 86 %. Le parcours académique de ces nouveaux membres est riche de connaissances acquises par le biais d’une quinzaine de programmes reconnus par l’Ordre, au sein de l’Université Laval et de l’Université McGill.
L’Ordre a également accueilli des membres d’horizons géographiques variés, ayant étudié dans d’autres universités, tant au Québec que sur la scène internationale. Ces nouveaux membres apportent un bagage de compétences reconnues par l’Ordre, grâce aux équivalences de diplôme ou de formation. Ainsi, une douzaine de membres provenant de la Côte d’Ivoire, du Maroc, de la Colombie, de la Chine, d’Algérie, du Cameroun et de Cuba ont fait leur entrée au sein de la profession d’agronome.
Cette diversité démontre bien la portée internationale de la profession d’agronome, comme le faisait d’ailleurs valoir le président de l’Ordre, M. René Mongeau, agr., lors de son allocution à la cérémonie de remise des permis. Il a ajouté que, « le fait de devenir membre d’un ordre professionnel est un signal clair de pratiquer avec transparence et compétence sa profession, des éléments associés à la protection du public ». Par ailleurs, il a rappelé que les agronomes sont des scientifiques œuvrant dans un secteur fondamental pour la société, car ils nourrissent le monde, sans oublier que la profession d’agronome est soucieuse des grands enjeux sociaux en faisant notamment appel à la capacité de travailler avec les autres.
Monsieur Jean-Claude Dufour, agr., doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) de l’Université Laval, a abondé dans le même sens. Il a insisté sur le fait qu’en agronomie, l’approche interdisciplinaire est nécessaire pour régler les problèmes de plus en plus complexes, notamment à l’échelle mondiale. Ainsi, les agronomes doivent travailler en multidisciplinarité avec d’autres professions, incluant les ingénieurs, les médecins et les comptables afin de jouer le rôle d’agents de changement. Comme doyen de la FSAA, fier de se retrouver devant un parquet de nouveaux membres attentifs à ses propos, il s’est fait un devoir de rappeler l’importance d’être toujours à la hauteur concernant le développement des compétences. « La science se renouvelle aux 3 ans et demi. Oui… vous vous embarquez pour la vie ! C’est un contrat qui vous permet de bien accomplir vos tâches d’agronome, » a-t-il conclu.
L’Université McGill était représentée par M. Pascal Thériault, agr., directeur des relations communautaires de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement. Alors que le bien-être animal demeure un sujet d’actualité, particulièrement depuis l’adoption, en décembre 2015, de la Loi visant l’amélioration du statut juridique de l’animal, il a interpellé les nouveaux agronomes à l’effet qu’ils seront présents lorsqu’il sera question de bien-être animal. « Le bien-être animal est une notion dont la définition va grandement varier entre les gens de la ville et ceux de la campagne. Nous ici, le savons qu’un animal qui n’est pas dans des conditions optimales d’élevage ne performera pas aussi bien, ne sera pas en aussi bonne santé, coûtera plus cher à élever. Cela, les producteurs le comprennent mais c’est à vous à relayer ce message à la population. Ce n’est pas parce que les animaux ne sont pas toujours avec nous qu’ils sont mal traités, » a précisé M. Thériault. De plus, ses propos sur les habitudes de consommation et les exigences de la population entre autres, la génération du millénaire, concernant la qualité des produits, ont attiré l’attention des agronomes et des invités. « Il paraît que cette génération est la plus informée de toutes et ses exigences de consommation sont différentes de ses prédécesseurs. Moins d’aliments transformés, plus d’aliments locaux, moins d’agents de conservation, meilleure traçabilité du produit. Tous des enjeux auxquels vous aurez à vous attabler et auxquels vous devrez aider les producteurs agricoles à, non pas produire plus mais à produire mieux. Produire mieux quand le niveau de qualité n’est pas très bon à la base, c’est facile. Votre défi sera de le faire avec des producteurs passionnés qui font des produits qui se comparent avantageusement aux meilleurs. Tout cela dans le respect de normes environnementales qui n’ont pas d’égal sur ce continent. Enfin, M. Thériault a fait ressortir l’importance d’appuyer les producteurs et leurs familles. « Faites attention à eux, ils sont à la base du tissus social des régions, ils sont la base de ce que vous faites et de ce que nous sommes, » a-t-il conclu.
Les producteurs étaient d’ailleurs bien représentés, en l’occurrence par M. Charles-Félix Ross, agr., directeur général de l’Union des producteurs agricoles (UPA). D’emblée, M. Ross a exprimé son profond engagement envers l’UPA. Il souhaitait travailler pour l’UPA ou une de ses fédérations affiliées et ce, dès la fin de ses études. « J’ai été inspiré par le discours de Jacques Proulx, président (1981-1993), concernant les valeurs des producteurs qui me rejoignent : la solidarité, la collectivité et travailler ensemble. Les producteurs sont des bâtisseurs. Ils ont bâti leur entreprise, leur ferme et un environnement d’affaires qui leur permet de vivre de leur profession, » a-t-il mentionné. Il a poursuivi en disant que beaucoup d’agronomes travaillent à l’UPA, au sein de la confédération et des fédérations spécialisées afin d’accompagner les producteurs. M. Ross a uni sa voix à celle de M. Thériault en réitérant aux nouveaux agronomes qu’ils devront travailler en coopération avec les agriculteurs, notamment afin de créer un milieu mutuellement intéressant.
Stimulés et émus par les différents messages de MM. Mongeau, Dufour, Thériault et Ross, les nouveaux agronomes étaient prêts à prononcer leur serment d’honneur et à signer le Livre d’honneur de l’Ordre, ainsi qu’à prendre possession de leur permis d’exercice. La première cohorte 2016 de l’Ordre faisait ainsi son entrée dans la profession avec grande fierté.
L’Ordre réitère ses félicitations aux nouveaux membres et les meilleures chances de succès dans leur carrière!