Médaille de distinction agronomique

La Médaille de distinction agronomique vise à reconnaître une réalisation ou un projet exceptionnel mené par un agronome ou une équipe d’agronomes. Cette réalisation ou ce projet doit contribuer à l’évolution de l’agriculture ou de l’agroalimentaire ainsi qu’à la promotion et à la reconnaissance de la profession d’agronome. La Médaille est attribuée une seule fois au même agronome ou à la même équipe d’agronomes. Jusqu’à trois médailles peuvent être décernées annuellement si les dossiers sont jugés équivalents. Dans le cas où le comité considère qu’aucune candidature ne satisfait aux critères de sélection, la Médaille de distinction agronomique n’est pas décernée.

 

RÉCIPIENDAIRE 2023 - Équipe de l'Université Laval

Guillaume Grégoire, agr.

Guillaume Grégoire a obtenu son baccalauréat en agronomie de l’Université Laval en 2002, une maîtrise en horticulture de l’Université de Guelph en 2004 et un doctorat en biologie végétale de l’Université Laval en 2013. Son expertise porte principalement sur les pratiques d’entretien des végétaux en milieu urbain, et notamment les surfaces engazonnées.

Il débute sa carrière en tant qu’analyste technique et scientifique pour la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec (FIHOQ – aujourd’hui Québec Vert) où il développe une connaissance approfondie des enjeux du secteur et participe à plusieurs projets à l’échelle provinciale et nationale. Pendant cette période, il occupe également un poste de professionnel de recherche en horticulture ornementale à l’Université Laval où il supervise plusieurs projets de recherche.

En 2019, il obtient un poste de professeur au département de phytologie de l’Université Laval, puis devient titulaire de la Chaire de leadership en enseignement sur les infrastructures végétalisées Jean-Tremblay, qui vise à développer les compétences de la relève universitaire et à répondre aux besoins de formation continue du secteur de l’horticulture ornementale par l’enseignement et la réalisation de travaux de recherche appliqués. Peu après son arrivée en poste, il se joint au comité d’actualisation du programme de baccalauréat en agronomie, et deviendra responsable de ce chantier, qui touche plus de 100 cours et 70 enseignants, en janvier 2022. Ce nouveau programme s’insère dans une vision modernisée des enjeux actuels et de demain dans une société et un secteur continuellement en mouvement et a été pensé pour répondre à des défis complexes de société. Il vise notamment à acquérir un ensemble de compétences disciplinaires et transversales orienté vers les besoins d’une société en changement et propres au leadership de demain. Ces compétences permettront la formation de personnel hautement qualifié dès l’entrée en profession qui répondra davantage aux besoins d’accompagnement actuels des entreprises agricoles.

Très impliqué dans son milieu de travail et dans le secteur horticole, il est également Directeur de programme du Certificat en horticulture et gestion des espaces verts, conservateur du jardin universitaire Roger- van den Hende, administrateur de l’Institut québécois du développement de l’horticulture ornementale (IQDHO) et vice-président de la Société québécoise de phytotechnologie.

 

Yvan Chouinard, agr.

Yvan Chouinard est membre de l’Ordre des agronomes du Québec, depuis 33 ans. Il a complété un baccalauréat, en bio-agronomie à l’Université Laval, en 1990 et un doctorat en sciences animales, en 1996. Il a également réalisé un stage postdoctoral portant sur nutrition lipidique de la vache laitière à l’Université Cornell, en 1997.

Depuis 1999, M. Chouinard est professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval. Il y enseigne la physiologie, la nutrition et l’alimentation des animaux d’élevage. Son programme de recherche porte sur l’étude des facteurs alimentaires et hormonaux affectant la qualité et la composition du lait et de la viande chez les ruminants. Il a en particulier été titulaire de la Chaire de recherche industrielle sur contrôle nutritionnel de la production des constituants du lait chez la vache du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Les travaux réalisés ont permis la formation de plusieurs étudiants aux cycles supérieurs.

Depuis 2022, M. Chouinard est directeur du programme de baccalauréat en agronomie de l’Université Laval. L’équipe de direction a récemment complété un vaste chantier d’actualisation du baccalauréat basé sur l’approche programme. Cette actualisation visait entre autres une démarche de concertation et de collaboration intégrée autour d’une vision commune entre les différents acteurs de la formation dispensée aux étudiants. La première cohorte du programme actualisé a débuté son parcours d’étude au trimestre d’automne 2023.

 

Marie-Ève Brassard, agr.

Marie-Eve Brassard a obtenu son baccalauréat à l’Université Laval et est membre de l’Ordre des agronomes du Québec, depuis 2003. Elle travaille quelques années comme conseillère auprès de producteurs laitiers et obtient sa maîtrise en 2010.

Mme Brassard combine ensuite un travail de chargé de cours, puis de chargée d’enseignement au Département des sciences animales de l’Université Laval et ses études de doctorat, qui porte sur la nutrition et la qualité de la viande chez la chèvre de boucherie.  Depuis l’obtention de son diplôme, Mme Brassard se concentre sur l’enseignement et contribue à plusieurs cours du baccalauréat et du certificat en sciences animales.

Ses intérêts pour l’éthique, l’humain et la pédagogie motivent son implication durant le chantier d’actualisation du programme d’agronomie pour une approche programme axé sur le développement des compétences professionnelles. Ce nouveau programme se distingue par la qualité de sa formation multidisciplinaire intégrant la théorie et la pratique, axée sur la collaboration et ajustée aux besoins de la société et de la profession.

Mme Brassard est aussi très impliquée dans l’implantation du nouveau programme puisqu’elle est responsable de créer de nouveaux cours, entre autres, portant sur la pratique professionnelle et sur la résolution de problèmes complexes pour les futurs agronomes. Les nouveaux cours sont développés en assurant d’abord la cohérence pédagogique des différentes activités d’apprentissage et d’évaluation et ensuite une couverture adéquate du niveau de développement des compétences du programme. Elle s’assure que les étudiants soient actifs dans leurs apprentissages et conçoit des activités pédagogiques et des moyens d’évaluation innovants pour y arriver. Mme Brassard travaille en étroite collaboration avec l’équipe pédagogique et tous les enseignants pour offrir aux étudiants un programme expérientiel.

 

Jean Caron, agr.

Jean Caron est agronome et professeur-chercheur en physique du sol au Département des sols et de génie agroalimentaire de l’Université Laval depuis 1992. Son équipe et lui ont publié plus de 175 articles scientifiques et chapitres de livres sur les sols organiques et minéraux et leurs caractéristiques physiques et hydrauliques. Le professeur Caron a structuré d’importants programmes de recherche en partenariat en créant une chaire en irrigation de précision (2010 à 2016), puis en conservation des sols organiques (2018-2023); en outre, il a reçu 44 prix individuels ou d’équipe (voir plus bas). Créateur et cocréateur d’inventions, le demandeur s’est beaucoup impliqué dans le transfert des connaissances et a cofondé en 2002 Hortau inc., une société en irrigation de précision maintenant chef de file en Amérique du Nord dans le domaine. Il a également joué un rôle clé au sein de diverses organisations se consacrant aux sols agricoles et aux milieux artificiels, comme la société internationale des sciences horticoles, les sociétés canadiennes et américaines de la science du sol et l’Association québécoise des spécialistes en sciences du sol, et participé à plusieurs de leurs congrès. Il a également travaillé comme membre fondateur et directeur scientifique du Réseau québécois de recherche en agriculture durable en 2020-2022. Pour la réforme du programme d’agronomie, il a été responsable du comité sur l’agriculture numérique et a travaillé à l’élaboration d’un profil technologique sur l‘agriculture numérique dans le nouveau programme d’agronomie.

 

Jacynthe Dessureault-Rompré, agr. 

Jacynthe Dessureault-Rompré est actuellement professeure en conservation et santé des sols à l’Université Laval. Elle a complété son baccalauréat en agronomie et son master en chimie des sols à l’Université Laval (Canada) et a obtenu un doctorat à l’ETH Zurich, en Suisse, travaillant spécifiquement sur la relation sol-plante.

Jacynthe a effectué plusieurs années de post-doctorat, étudiant le cycle de l’azote dans le sol, en collaboration avec Agriculture Canada et l’Université Dalhousie (Canada). Ses travaux étant axés sur l’équilibre carbone par la production de biomasse et l’amendement des sols, elle s’est spécialisée dans la conservation et la restauration des tourbières cultivées, à partir de 2014. Ses intérêts scientifiques incluent : la conservation des sols, particulièrement dans les sols maraîchers, la relation sol-plante et le changement climatique, l’optimisation des cycles de l’N et du C dans les sols pour une agriculture durable.

 

Léonie Laflamme-Michaud, agr.

Léonie Laflamme-Michaud a obtenu son baccalauréat en agronomie avec le profil international à l’Université Laval en 2020 et est membre de l’Ordre des Agronomes du Québec, depuis la même année.

Ayant toujours eu un désir pour la recherche et le transfert de connaissance, elle a poursuivi ses études à la maîtrise, ce qui l’a mené à un passage accéléré au doctorat au sein du département de sciences animales de l’Université Laval en 2022. Ses projets de recherche s’orientent sur la gestion des veaux dans les fermes laitières du Québec; sujet qu’elle a eu la chance de présenter lors de nombreux rassemblements et congrès scientifiques au Québec et à l’international.

C’est en tant que représentante des étudiants du programme d’agronomie qu’elle a intégré le Comité d’actualisation en 2020. Elle a contribué à la réflexion sur la réorganisation du parcours d’étude, afin que celui-ci ait une suite logique pour les étudiants, et sur l’ajout de cours et de travaux intégrateurs afin de mieux préparer les étudiants à l’examen d’admission à l’OAQ et à faciliter leur transition au monde professionnel.

 

Ce prix était présenté par la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval

Récipiendaire 2023 - Équipe de Patates Dolbec

Philippe Parent, agr.

Philippe est un agronome dont le parcours professionnel est marqué par une passion pour l’agriculture durable et l’innovation. Ses premiers pas dans le monde de l’agronomie l’ont conduit à l’Université Laval, où il a obtenu un baccalauréat en agronomie en 1995, suivi d’une maîtrise en bioclimatologie en 1998. Cette formation académique a posé les bases de sa carrière dans la production de pommes de terre.

Sa collaboration avec Patates Dolbec en tant que professionnel de recherche a marqué un tournant essentiel dans son parcours. Il a occupé ce poste jusqu’en 2016, explorant et contribuant à divers aspects de la recherche agricole.

Au début de sa carrière, il a été un précurseur dans la mise en pratique du concept de saturation des sols en phosphore à la ferme « Patates Dolbec ». Cette démarche novatrice a apporté un changement notable à l’industrie agricole en démontrant l’applicabilité concrète de cette technique au sein d’une exploitation agricole réelle, contribuant ainsi à une utilisation plus efficace du phosphore tout en préservant les ressources et l’environnement.

Il a contribué à introduire et à intégrer des pratiques novatrices liées à l’agriculture de précision au sein de l’entreprise, alors que cette approche était encore émergente et peu connue. Son engagement a été un facteur clé dans l’adoption progressive de ces méthodes, malgré les défis initiaux, apportant ainsi des améliorations opérationnelles et environnementales à l’entreprise.

En tant qu’amateur de croisements génétiques de pommes de terre, Philippe a créé avec succès la variété DarkRed Chieftain, qui est aujourd’hui vendue au Canada et aux États-Unis. Cette variété répond aux besoins du marché et des consommateurs, en plus de demander moins d’intrants que la plupart des autres variétés.

En 2017, Philippe a gravi les échelons pour devenir Directeur de l’assurance qualité et de l’agronomie chez Patates Dolbec.   Dans ce rôle, il combine la rigueur scientifique avec les défis concrets de l’agriculture. Avec plus de 25 ans d’expérience au sein de l’entreprise, il démontre une fidélité et un engagement constants envers son domaine d’expertise et son équipe.

En tant que directeur qualité, il a élaboré des processus de qualité qui ont amélioré la qualité des produits de Patates Dolbec. Ces processus ont contribué à ce que les pommes de terre répondent aux normes en matière de qualité et de sécurité alimentaire.

Il a également pris en charge la modernisation des entrepôts de l’entreprise en introduisant des technologies de pointe spécifiquement conçues pour le l’entreposage des pommes de terre. Grâce à cette initiative, l’entreprise peut désormais maintenir la qualité de ses pommes de terre tout au long de l’année, tout en réduisant de manière significative les pertes et en augmentant ses revenus.

Sa passion pour la santé des sols et la caractérisation des microbiomes s’est également exprimée à travers son partenariat avec un consortium canadien de recherche. Ensemble, ils se sont engagés dans un ambitieux projet visant à améliorer la séquestration du carbone, la santé des sols, la biodiversité et la productivité des cultures grâce à des pratiques agricoles durables et régénératrices.

La capacité de Philippe à collaborer au sein d’une équipe est bien connue. Il se distingue par son engagement dévoué à partager ses connaissances et son expérience avec ses pairs. Il a donné des conférences auprès de producteurs et a présenté à plusieurs reprises au colloque de la pomme de terre. De plus, sa collaboration avec le magazine « Producteur PLUS » dans la section ZOOM Pommes de terre a contribué à la diffusion de bonnes pratiques dans l’industrie.

Nous sommes heureux de mettre en lumière le parcours de Philippe, un agronome qui combine rigueur scientifique et passion pour l’agriculture. Son parcours est caractérisé par une attitude agréable qui apporte une touche d’optimisme à chaque étape. Son influence continue d’inspirer son entourage et de contribuer positivement au monde de l’agriculture.

 

Juliette Lévesque, agr.

Juliette Lévesque a obtenu son baccalauréat en agronomie à l’Université Laval en 2014 avec la mention « profil international ». Elle a fait une session d’études à l’étranger à l’École Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse (ENSAT) en France à l’hiver 2014. À la suite de son Baccalauréat, elle a travaillé comme agronome au Club agroenvironnemental de l’Estrie à Sherbrooke pour ensuite devenir représentante pour une compagnie d’intrants agricole en Mauricie. Depuis maintenant plus de 6 ans, elle est agronome pour l’entreprise Patates Dolbec à Saint-Ubalde dans le Comté de Portneuf.

Depuis 2019, elle dirige le projet d’irrigation chez Patates Dolbec, de la conception à la réalisation. En trois ans seulement, l’entreprise est passée d’une superficie irriguée nulle à une superficie de près de 2000 acres. En passant par les demandes de certificat d’autorisation au ministère de l’Environnement, les ententes de droit de passage, les achats, les installations ainsi que les démarrages des systèmes d’irrigation, Juliette s’occupe au bon fonctionnement du projet tout en garantissant une gestion efficace de l’irrigation sur la ferme.

En collaboration avec Philippe Parent, elle est responsable de décider des rotations de culture et de la mise en œuvre des projets de recherche sur la ferme. Leur vision de l’agriculture de demain est résolument tournée vers la durabilité, et cette vision guide leurs décisions au quotidien. Leur capacité à travailler en équipe joue un rôle crucial dans le succès de leur travail.

Juliette est aussi en charge des achats de terre pour le groupe Dolbec ainsi que des négociations de contrat de location de terre. Elle s’occupe également du défrichage ainsi que de l’aménagement forestier des terres à bois de l’entreprise. Lors des récoltes, elle s’assure du bon déroulement des entreposages de pommes de terre, incluant la traçabilité et le programme de salubrité CanadaGap.  

Pour ajouter à ses compétences, Juliette conduit également de la machinerie agricole et est en voie d’obtenir son permis de conduire classe 1 pour aider l’équipe dans les périodes critiques.

 

Ce prix était présenté par la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval

Récipiendaire 2022

Étienne Hardy, agr., et son équipe d’agronomes

 

Étienne Hardy, agr., MBA

Étienne Hardy a obtenu son baccalauréat en agronomie à l’Université Laval en 1999 et sa maîtrise en administration des affaires de l’Université de Sherbrooke en 2016. À travers ses différentes expériences dans le secteur privé et coopératif, en gestion d’élevages, génétique, alimentation, service-conseil, R et D et qualité de la viande, il se distingue par ses connaissances élargies du porc de la ferme à la table.

En 2005, il devient directeur de la production porcine à La Coop fédérée (Sollio Groupe Coopératif). Visionnaire, guidé par un désir de mieux faire les choses dans un contexte économique difficile et de moratoire porcin, il s’affirme comme un instigateur et participant à plusieurs grandes transformations du secteur porcin coopératif : la création du Porc-Coop, la Filière porcine coopérative, les regroupements porcins provinciaux (RP2R et RPAO), une offre adaptée pour la fabrication à la ferme, le développement de la structure de production génétique AlphaGène. Autant de démarches qui ont eu pour impact de créer de la valeur pour ses membres et participants.

En 2014, il poursuit son mandat chez Olymel, une division de Sollio. Par suite des réflexions pour favoriser la pérennité des fermes familiales et l’approvisionnement d’Olymel, c’est le début concret des travaux des Fermes Boréales. C’est sous son leadership qu’une équipe d’experts mettra sur pieds ce projet de développement durable de cinq maternités collectives au Témiscamingue. L’année 2022 marquera la fin de cette première phase avec la mise en production de la cinquième ferme.

L’impact de ce projet se sera fait sentir de plusieurs façons. Il a d’abord ouvert la porte à de meilleures façons de faire dans l’industrie porcine en matière de santé et bien-être des animaux, de technologie de l’information, d’équipements, d’agroenvironnement, de communication et de relation avec la population. Cette réalisation a également eu un impact socio-économique important pour la région du Témiscamingue, notamment par la création de 60 emplois, la construction des infrastructures et par la vigueur insufflée au secteur agricole via les synergies développées avec les producteurs de grandes cultures. Tout au long du processus, monsieur Hardy et son équipe ont contribué à renforcer la confiance envers la profession en multipliant les rencontres publiques avant-projet, en employant une approche scientifique, en collaborant avec différents experts locaux et en adoptant une démarche transparente avec la population. Ainsi, ils ont su démontrer qu’ils assument leurs responsabilités de protecteur du public.

 

Claudine Giguère, agr.

Claudine Giguère a obtenu son baccalauréat en agronomie à l’Université Laval et est membre de l’Ordre des Agronomes du Québec depuis 1998.

Elle cumule plus de 18 ans d’expérience dans le domaine de l’agroenvironnement et de la réglementation agricole. Elle a occupé le poste de conseillère en agroenvironnement à La Coop fédérée, puis celui de coordonnatrice des programmes d’agroenvironnement et d’assurance qualité à la ferme pour Olymel. Elle assure la conformité agroenvironnementale des fermes porcines, propriétés et locations, en plus d’être valideure pour le programme PorcSALUBRITÉ | PorcBIEN-ÊTRE. Au fil des années, elle a participé à plusieurs comités de travail de l’Ordre des agronomes du Québec et du ministère de l’Environnement. Elle a également siégé sur le conseil d’administration de la section Laval–Rive-Nord de 2005 à 2010.

Dans le cadre du projet des Fermes Boréales, madame Giguère a collaboré à l’élaboration et à la réalisation du projet dans une perspective de développement durable, plus particulièrement dans la mise en œuvre des meilleures pratiques environnementales, dans un souci de cohabitation harmonieuse. Après avoir obtenu les permis et autorisations nécessaires, elle est toujours impliquée au niveau des épandages du lisier et de la relation avec les producteurs receveurs.

 

Marie-Josée Turgeon, agr., M. Sc.

Marie-Josée Turgeon a obtenu son baccalauréat en agronomie à l’Université Laval en 1987 et une maîtrise en sciences animales en 2002. C’est à partir de ce moment que sa carrière s’est orientée vers le comportement et le bien-être animal, et plus particulièrement, sur le lien entre le transport des animaux, la régie d’élevage et la qualité de la viande des porcs.

Depuis 2011, elle travaille en tant que coordonnatrice qualité et bien-être animal pour Olymel. Elle accompagne les éleveurs et les transporteurs dans l’amélioration des pratiques, des installations et équipements associés à l’élevage et au transport des porcs. C’est à ce titre qu’elle participe à plusieurs comités et projets au sein d’Olymel, du réseau Sollio et de toute la filière porcine québécoise et canadienne.

Dans le cadre du projet des Fermes Boréales, madame Turgeon a contribué, avec son expertise, au design initial des installations, au développement de capsules de formation en ligne pour les employés et au design des remorques et procédures pour le transport des porcelets vers les propriétaires receveurs.

 

Stéphane Lapierre agr.

Stéphane Lapierre a obtenu son diplôme collégial de l’ITA de La Pocatière en zootechnie en 1996 et a œuvré dans différentes sphères de la production porcine, que ce soit en ferme, en génétique et en gestion.

En 2016, il obtient son baccalauréat en agroéconomie de l’Université Laval. Ses connaissances techniques et son expérience se sont naturellement jumelées à ses connaissances en agroéconomie de la production porcine. Monsieur Lapierre est régulièrement mandaté dans divers projets ou comités tant chez Olymel que de la filière porcine québécoise.

Au sein du projet des Fermes Boréales, monsieur Lapierre a contribué à la réalisation des budgets, au financement du projet et aux budgets des sociétaires. Au quotidien, avec l’aide de son équipe, il s’assure de la réalisation de tableaux bord et du suivi des opérations des Fermes Boréales.

Récipiendaire 2022

Karine Simard, agr.

Peu d’agronomes sont impliqués dans le domaine des animaux de compagnie au Québec. Karine Simard, agronome et détentrice d’une maîtrise en sciences animales, s’y affaire à temps plein depuis maintenant 6 ans, avec son entreprise Pattedeau Bio inc., créée en 2016.

Le travail de Mme Simard avec son entreprise a non seulement permis de rendre plus visible cette facette de la profession agronomique, mais également a permis de souligner, auprès notamment, des vétérinaires et des autres praticiens en clinique, toute l’importance de cette expertise dans les soins prodigués à nos animaux de compagnie.

Si, aujourd’hui, ce créneau est en effervescence et les demandes en conseil en alimentation des propriétaires d’animaux en hausses constantes, Mme Simard y est certainement pour quelque chose.

Passionnée du domaine canin depuis toujours, la prévalence des maladies et des problèmes chez les chiens et les chats, combinée à une expérience dans la prévention des maladies par l’alimentation chez les animaux d’élevage sont à l’origine de son offre de service.

Mme Simard a œuvré plusieurs années au sein d’une entreprise de service-conseil comme expert et formatrice auprès des producteurs laitiers et a pu constater les résultats positifs de l’éducation, de la sensibilisation et d’une approche plus holistique dans l’alimentation et les pratiques d’élevage. Ce n’est donc pas le fruit du hasard si, aujourd’hui, avec son entreprise Pattedeau Bio inc., elle offre des services-conseils en alimentation animale aux propriétaires d’animaux et des formations ayant pour objectif de favoriser la santé des chiens et chats par une optimisation de l’alimentation.

Avec son approche, fondée sur la biologie des chiens et chats et sur le respect de leurs besoins, Mme Simard préconise une alimentation crue, variée et de qualité, ce qui la distingue des approches plus conventionnelles basées sur les aliments de type croquettes. Aujourd’hui, elle est devenue une référence dans son domaine.

En 2019, Mme Simard a élaboré un programme de formation en ligne destiné autant à former les consommateurs que les intervenants du milieu. Ces formations (accréditées comme formation continue par l’ordre des agronomes du Québec) comptent à ce jour plus de 3000 étudiants provenant de la francophonie mondiale. Son programme de formation comporte également un programme de certification pour les intervenants du milieu canin comme les employés des cliniques vétérinaires et des boutiques pour animaux.

Parmi ses services, on retrouve également un service de consultation par vidéoconférence. Ce service unique au Québec, répond autant au besoin des propriétaires de chiens et chats qui désirent optimiser l’alimentation de leur animal qu’au besoin de ceux dont l’animal a un problème de santé et désire une alimentation adaptée à ce problème.

Croyant fortement au pouvoir de l’approche multidisciplinaire, le plus possible, elle travaille en collaboration avec le vétérinaire de l’animal et son objectif est de développer de plus en plus de collaboration avec ces derniers, afin d’optimiser les résultats chez les chiens et les chats ayant des problèmes de santé par le biais d’une approche différente qui est celle de l’alimentation fraîche et non transformée.

En conclusion, Mme Simard sera toujours à l’affut des nouveautés et des découvertes dans son domaine. Elle continuera à vulgariser et transmettre des informations pertinentes et utiles aux propriétaires de chiens et chats par le biais de sa page Facebook et de son infolettre qui compte d’ailleurs plus de 7000 abonnés.

 

Récipiendaire 2022

Huguette Martel, agr.

Huguette Martel débute sa carrière à la Régie des assurances agricoles et travaillera durant 12 ans dans plus de quatre régions du Québec à titre de conseillère agricole et de coordonnatrice. Elle joint les rangs du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec en Estrie en 1999. Elle investit sa passion, ses connaissances, son savoir-faire et sa détermination dans le développement d’une agriculture durable en accompagnant le secteur des grandes cultures, et plus spécifiquement, celui des plantes fourragères et des biomasses pérennes à des fins bio-industrielles.

Nommée conseillère experte en 2012, elle travaille en concertation avec les acteurs du milieu à démontrer toute la pertinence agronomique, environnementale et économique à cultiver les espèces pérennes sur les entreprises du Québec et de l’Estrie.

En collaboration avec le Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF), notamment, Mme Martel contribue à plusieurs projets, tels que la réalisation de planifications stratégiques du secteur, la création du Pôle d’expertise en plantes fourragères, la rédaction de guides, l’organisation de plusieurs éditions de la Journée à foin, la mise en place du Forum québécois du foin de commerce et de ses activités.

Avec le comité plantes fourragères du CRAAQ, elle participe à plusieurs colloques plantes fourragères en étant sur le comité organisateur, collaboratrice à des conférences ou à la présidence de certaines éditions. Elle participe à la rédaction des deux derniers guides de production plantes fourragères pérennes et collabore à plusieurs éditions de la Tournée plantes fourragères.

Tout au long de sa carrière, elle partagera son expertise avec les collaborateurs de la recherche pour la mise en œuvre de plusieurs projets et essais à la ferme, afin de favoriser un transfert de connaissances auprès des producteurs et conseillers. Mme Martel participe également à la mise en place du Réseau des plantes bio-industrielles du Québec et est responsable de l’atelier des graminées pérennes. Elle développe et rend disponible son expertise dans la production de panic érigé, de l’alpiste roseau et autres biomasses pérennes destinées à des utilisations agricoles et bio-industrielles. En collaboration avec les acteurs de la région, elle participe au développement estrien de la Filière des plantes fourragères pérennes.

Membre de l’Ordre des agronomes depuis 1987, Huguette Martel a gradué en 1986 de l’Université Laval (option phytologie).

Récipiendaire 2021

Lili Michaud, agr.

Agronome urbaine, autrice et formatrice, Lili Michaud offre depuis 25 ans des services de formation et d’éducation aux pratiques écologiques urbaines. Préoccupée depuis toujours par la santé, elle a œuvré auparavant comme infirmière avant d’effectuer un retour aux études. Elle a obtenu son diplôme en bioagronomie en 1988. Après différentes expériences de travail, elle a décidé de fonder sa propre entreprise en 1996. Ses enseignements visent la santé des plantes tout en considérant la santé des humains et de l’environnement.

Mme Michaud est passionnée, audacieuse et visionnaire. Par ses réalisations, elle est un exemple pour la profession d’agronome. Elle a démarré son entreprise alors qu’il n’était pas commun de parler d’environnement et encore moins d’agriculture urbaine. Ses actions contribuent à faire évoluer les opinions et les comportements de la population en général, mais également ceux des agronomes.

Elle transmet ses connaissances à travers la présentation de conférences et de cours et par la rédaction d’ouvrages et d’articles. Elle est reconnue pour son professionnalisme, son objectivité et ses qualités de vulgarisatrice. Plusieurs municipalités, de nombreux organismes, des maisons d’enseignement et des médias font régulièrement appel aux services de l’agronome Lili Michaud. Parmi eux : la Ville de Québec, l’Université du 3e âge du Québec de l’Université Laval, l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec de Saint-Hyacinthe, l’ITA de La Pocatière, le Jardin Van den Hende, le Jardin botanique de Montréal et Radio-Canada.

En enseignant aux citadins comment cultiver, récolter et transformer les plantes comestibles, elle leur permet de mieux comprendre les défis auxquels sont confrontés les intervenants du monde agricole et agroalimentaire. Ils sont ainsi en mesure d’apprécier la valeur du travail de ces derniers.

Lili Michaud est aussi lauréate du concours Femmes de mérite 2014 de la YWCA dans la catégorie environnement. Elle est également récipiendaire du prix Jim Wilson 2013 de la Garden Writers Association. Elle a gagné le prix Mérites Horticoles dans la catégorie « produits éducatifs » du Jardin botanique de Montréal en 2012, 2013 et 2015 pour trois de ses ouvrages. De plus, elle est reconnue à travers le Québec pour son expertise unique en compostage domestique. En plus d’avoir formé des milliers de personnes à cette pratique respectueuse de l’environnement, elle a fait l’objet de nombreuses entrevues médiatiques à ce sujet. D’ailleurs, celle-ci publiera son septième ouvrage, intitulé Germinations et pousses : cultivez la fraîcheur toute l’année!, en octobre 2022, aux éditions MultiMondes.

Lili Michaud est très impliquée dans sa collectivité. Outre le fait qu’elle soit membre de plusieurs organismes voués à l’environnement et à l’horticulture, elle est membre fondatrice et administratrice du Réseau d’agriculture urbaine de Québec (RAUQ). Il s’agit de l’organisme qui orchestre La Fête des semences et de l’agriculture urbaine de Québec qui a lieu chaque année depuis 12 ans.

Récipiendaire 2021

Nicolas Tremblay, agr.

Nicolas Tremblay a obtenu son baccalauréat en agronomie générale à l’Université Laval en 2004. Il travaille depuis 2006 en tant que conseiller apicole provincial pour le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault. La nature de son travail l’amène, notamment, à offrir des services-conseils individuels et collectifs en apiculture partout en province. Il est également président du comité de transfert technique canadien de l’Association canadienne des professionnels en apiculture (ACPA/CAPA) et, depuis 2014, il enseigne la formation Exploitation d’une entreprise apicole au Collège d’Alma.

M. Tremblay est le seul agronome à offrir des services-conseils directement chez les apiculteurs du Québec. Il a collaboré et a dirigé plusieurs activités de recherche et de transferts technologiques, et continue de le faire. Ces activités ont touché, notamment, la santé et la protection des abeilles, la gestion saisonnière des ruches, le développement de l’apiculture nordique et l’amélioration des services de pollinisation des bleuets et des canneberges par la mise en place d’un service d’inspection de la force des ruches pendant la pollinisation.

Sous l’initiative et la supervision de l’agronome M. Tremblay, ApiProtection a vu le jour. Il s’agit essentiellement d’un outil Web gratuit afin de protéger les abeilles. Cette application est désormais indispensable pour tous les agronomes-conseils, les apiculteurs du Québec et les vétérinaires du Réseau sentinelle apicole du MAPAQ. Aujourd’hui, après plusieurs années de développement, c’est actuellement plus de 90 % des apiculteurs professionnels des régions ciblés par le projet (Chaudière-Appalaches et Capitale-Nationale) qui ont localisé leurs ruchers sur ApiProtection. Cet utilitaire de géolocalisation, développé par le CRSAD en collaboration avec le MAPAQ, permet de localiser les ruchers pour mieux les protéger des traitements phytosanitaires faits à proximité tout en limitant la diffusion de ces informations uniquement aux agronomes conseils effectuant des recommandations de pesticides. Ce qui a rassuré les apiculteurs et les a incités à s’inscrire et cela un peu partout en province.

Cette collaboration est une première au Québec et le but de Nicolas Tremblay est qu’ApiProtection puisse bénéficier d’ici quelques années autant aux apiculteurs qu’à l’ensemble des producteurs maraîchers et de grandes cultures de la province.

ApiProtection permet aussi aux apiculteurs de faciliter et accélérer les échanges avec les vétérinaires du Réseau sentinelle apicole du MAPAQ lors de suspicion d’empoisonnement et de connaître les localisations des ruchers en prévention du travail dans le cas d’une épidémie ou d’une autre problématique.

La protection des insectes pollinisateurs est au cœur de l’actualité. On reconnaît leur importance dans la diversité florale et la mosaïque agricole actuelle alors que l’impact des pesticides sur la santé des abeilles a été démontré à de nombreuses reprises.

Avec le projet ApiProtection, Nicolas Tremblay contribue à l’évolution de l’agriculture ainsi qu’à la promotion, au rayonnement et à la reconnaissance de la profession d’agronome. C’est par ses initiatives remarquables que l’Ordre des agronomes du Québec lui a décerné la médaille de distinction agronomique. Son dévouement et son professionnalisme font honneur à sa profession.

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