En janvier 2016, l’Ordre rendait disponible la Grille de référence de l’Ordre des agronomes du Québec sur l’élaboration d’un plan de phytoprotection ou d’une recommandation ponctuelle. Cette dernière établit une approche professionnelle s’appuyant sur le concept de la gestion intégrée des ennemis des cultures. Elle détermine les règles de l’art en phytoprotection et identifie des éléments que l’agronome doit considérer lorsqu’il élabore un plan de phytoprotection ou une recommandation ponctuelle.

Depuis la parution de la grille de référence en phytoprotection, certaines questions m’ont été posées. Voici les réponses à ces questions.

Question 1

L’Ordre oblige-t-il les producteurs agricoles à élaborer un plan de phytoprotection? 

Réponse : Non 

L’Ordre n’a pas le pouvoir de demander quoi que ce soit aux producteurs agricoles. Par l’entremise de cette grille de référence, l’Ordre propose aux agronomes de faire la promotion d’un plan de phytoprotection auprès des producteurs agricoles. Ces derniers décideront, sur une base volontaire, de se faire élaborer ou non un plan de phytoprotection par leur agronome. Dans le cadre de l’enjeu sur les pesticides, l’Ordre est persuadé que le plan de phytoprotection ou les recommandations ponctuelles bien documentées sont des outils utiles pour les producteurs.

Le plan de phytoprotection est un document signé par l’agronome, expliqué et remis au producteur. Il comprend la planification des interventions phytosanitaires liées aux contrôles des mauvaises herbes qui peuvent être réalisées à priori, soit avant le début de la saison des cultures. Le plan de phytoprotection doit s’appuyer sur l’historique des données acquises et des problèmes phytosanitaires documentés. Le plan de phytoprotection regroupe un ensemble de recommandations en phytoprotection ainsi que des recommandations pour protéger l’environnement et la santé humaine. Par contre, pour le contrôle des insectes et des maladies fongiques, notamment dans les cultures maraîchères et fruitières, l’élaboration à priori d’un plan de phytoprotection s’avère peu réalisable. Dans ces cas, les recommandations ponctuelles en phytoprotection sont nécessaires pour contrôler les ennemis des cultures.

Question 2

L’Ordre exige-t-il que les agronomes documentent leurs recommandations ponctuelles en phytoprotection?

Réponse : Oui 

Toutes recommandations agronomiques, qu’elles soient liées à la phytoprotection, à la fertilisation, à l’alimentation animale, à la gestion d’une entreprise agricole ou à un autre domaine agronomique, doivent être documentées conformément au Règlement sur la tenue des dossiers et des cabinets de consultation des agronomes.

La Grille de référence de l’Ordre des agronomes du Québec sur l’élaboration d’un plan de phytoprotection ou d’une recommandation ponctuelle précise les informations minimales d’une recommandation en phytoprotection à documenter.

Question 3 

La Grille de référence de l’Ordre des agronomes du Québec sur l’élaboration d’un plan de phytoprotection ou d’une recommandation ponctuelle est-elle en vigueur?

Réponse : Oui, pour la saison de culture 2017

Depuis janvier 2016, l’Ordre a effectué plusieurs communications relatives à la grille de référence en phytoprotection auprès des organisations impliquées dans les services-conseils en phytoprotection. L’Ordre a été invité à plusieurs activités afin de présenter le contenu et l’application de cette grille de référence en phytoprotection. Entre novembre 2016 et mars 2017, l’Ordre offre des séances de formation en phytoprotection destinées aux agronomes, techniciens ou technologues agricoles. Dans cette formation, on explique la portée de la Grille de référence de l’Ordre des agronomes du Québec sur l’élaboration d’un plan de phytoprotection ou d’une recommandation ponctuelle.

Raymond Leblanc, agr., M. Env., MBA
Conseiller en pratique professionnelle
Ordre des agronomes du Québec