Agro Express

Nouvelle grille de référence et ligne directrice sur les traitements de semences insecticides dans le maïs et le soya

Le comité ad hoc de l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ), en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), a rédigé ce document destiné aux agronomes et aux professionnels œuvrant en phytoprotection.


Le document vise à guider l’agronome dans sa prise de décision de recommander ou non un traitement de semence insecticide (TSI) utilisé dans le maïs et le soya. Il concerne tous les insecticides (ex. : néonicotinoïdes, cyantraniliprole, chlorantraniliprole) homologués pour les TSI dans le maïs et le soya.


Cette démarche professionnelle nécessaire permettra d’améliorer les stratégies d’intervention en phytoprotection pour les saisons suivantes concernant la rotation des cultures, le travail du sol, la date de semis, l’utilisation ou non de TSI, etc. Elle s’appuie sur deux outils d’aide à la décision de recommander ou non un TSI. Il s’agit de l’outil VFF QC (maïs) développé par le Centre de recherche sur les grains et de l’arbre décisionnel élaboré par le comité ad hoc de l’OAQ. L’application de l’outil VFF QC permet de déterminer le niveau de risque d’un champ (faible, modéré, élevé) et de prioriser les champs pour le dépistage. La connaissance des ravageurs présents (dépistage) et de l’ampleur des dommages qu’ils ont causés (diagnostic et évaluation) dans les champs sont des informations essentielles pour bâtir un historique de données associées aux champs. Dans le but de bonifier la qualité du service-conseil et la robustesse de l’outil VFF QC, il est nécessaire que tous les agronomes contribuent en alimentant l’outil avec les données qu’ils obtiennent aux champs.


Ces outils d’aide à la décision portent sur les deux principaux ravageurs des semis, soit les vers fil-de-fer (VFF) et la mouche des semis. L’utilisation de TSI doit être recommandée en dernier recours. Cela signifie que la recommandation de l’agronome doit être basée sur une analyse agronomique, en se servant des deux outils d’aide à la décision.


Ces outils permettront de réduire l’usage des TSI et, au fil des années, de réduire la présence de ces insecticides dans les plans d’eau, ainsi que leurs effets nocifs sur les pollinisateurs.


À l’heure actuelle, l’interdiction de l’utilisation n’est pas la solution préconisée, car bien que minime, certaines situations nécessitent un TSI. L’option de recourir à un TSI demeurera donc dans le coffre à outils des agronomes et des agriculteurs pour les situations exceptionnelles. Le MELCC continuera de suivre et de surveiller l’évolution de l’ensemble des pesticides dans l’environnement, dont les néonicotinoïdes, ainsi que les diamides.

 

CONSULTER LA GRILLE DE RÉFÉRENCE SUR LE TRAITEMENT DE SEMENCES INSECTICIDES