Agro Express

Justifications et prescriptions agronomiques en phytoprotection

La troisième saison où la justification et la prescription sont exigées préalablement à l’achat et l’application de pesticides jugés les plus à risque est en cours. Malgré les contraintes sanitaires imposées par la COVID-19, les agronomes, experts en phytoprotection, doivent porter une attention particulière à bien compléter la justification agronomique en fournissant tous les renseignements requis par le Code de gestion des pesticides. Une justification et une prescription sont nécessaires pour l’achat et l’utilisation de :

  • L’atrazine
  • Les néonicotinoïdes enrobant les semences de certaines cultures
  • Le chlorpyrifos

Le modèle de justification ou de prescription que vous utiliserez peut-être très différent du modèle proposé par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC). Cependant, l’information que vous y consignerez doit être conforme aux exigences règlementaires.

Le MELCC rapportait un taux de conformité règlementaire de 30 % en 2018 et un taux légèrement supérieur en 2019.  Les résultats des campagnes d’inspection professionnelle de l’Ordre réalisées en 2018-2019 et 2019-2020 nous ont permis de faire une analyse approfondie des pratiques agronomiques en phytoprotection. Le Comité d’inspection professionnelle note une amélioration globale de la conformité qui passe de 61% en 2018-2019 à 71% en 2019-2020.

L’arrivée d’une nouvelle règlementation nécessite un temps pour se l’approprier dans son entier. Nous comptons sur votre professionnalisme pour que la conformité de toutes les sections de la justification et la prescription agronomique et, celui de la pratique agronomique en phytoprotection s’améliorent de façon spectaculaire en 2020.

Que fait-on pour les autres pesticides (insecticides, herbicides, fongicides et nématicides)? La réponse à cette question est : les agronomes experts en phytoprotection doivent appliquer la même démarche professionnelle que pour pesticides jugés les plus à risque. Vos dossiers clients doivent être en mesure de documenter la problématique phytosanitaire, identifier les interventions requises sans oublier de justifier vos recommandations.