Agro Express

Congrès 2021 : Grand Partenaire de l’événement

Grand Partenaire du congrès de l'Ordre des agronomes du Québec, l'Union des producteurs agricoles (UPA) livre sa vision d'un partenaire de changement pour la protection du territoire agricole québécois.

 

Agronomes et producteurs agricoles, partenaires pour la protection de nos terres

Aux yeux de l’Union des producteurs agricoles (UPA), la protection du territoire agricole est une priorité. Elle est vitale pour assurer l’autonomie et la sécurité alimentaires des générations futures et pour mieux affronter les risques liés au réchauffement climatique. Les maillons de la chaîne agroalimentaire sont interpellés pour protéger cette ressource non renouvelable.

Au Québec, seulement 2 % du territoire est consacré à l’agriculture. En France, le taux est de 58 %; aux États-Unis, le taux est de 45 %. Malgré leur rareté, les terres agricoles québécoises sont convoitées et soumises à une pression croissante.

Depuis 1992, le Québec perd en moyenne 6 340 hectares par année, soit l’équivalent du territoire de l’île de Montréal tous les huit ans. Cette situation doit changer. Les pertes se font au profit de l’urbanisation et d’un usage non agricole pour le développement résidentiel, commercial et industriel. Ce sont d’ailleurs les meilleures terres, concentrées dans la partie la plus densément peuplée de la plaine du Saint-Laurent, qui subissent de fortes pressions.

Toutes les terres ne sont pas cultivables ! Il faut jusqu’à 1 000 ans pour régénérer deux à trois centimètres de sol fertile. D’ailleurs, travailler une terre demande beaucoup d’efforts échelonnés sur de nombreuses années. On ne change donc pas la vocation d’une terre agricole sans conséquence. Lorsqu’on le fait, il faut savoir qu’on ne peut plus revenir en arrière.

La Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles a été adoptée en 1978 pour :

  • Freiner l’étalement urbain vers les meilleures terres.
  • Réduire la spéculation sur les terres propres à l’activité agricole.
  • Assurer l’équilibre entre la préservation du territoire et le développement des collectivités.
  • Préserver une ressource indispensable pour les générations futures.

Cette Loi protège une partie importante du sud du Québec, là où les terres possèdent le plus grand potentiel agronomique. Toute utilisation non agricole de cette zone doit systématiquement être approuvée par la Commission de protection du territoire agricole du Québec, organisme qui protège la pérennité du territoire agricole québécois. Sans être parfaite, cette loi a permis de ralentir la pression liée à l’urbanisation et de protéger le garde-manger des Québécois.

Enfin, la pression exercée sur les terres agricoles à un effet direct sur leur valeur commerciale. Au cours des dix dernières années, les prix ont augmenté de 11 % chaque année selon Financement agricole Canada. Les producteurs doivent donc s’endetter de plus en plus pour acquérir les terres disponibles; des terres dont la valeur marchande est complètement dissociée de leur rendement agricole.

Quant à la relève, elle ne peut tout simplement pas soutenir cette concurrence lorsque vient le temps de s’établir.