L’épandage des biosolides municipaux à des fins de fertilisation des terres agricoles soulève parfois des préoccupations de la population en raison des enjeux de santé publique. C’est dans ce contexte que l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a publié, en mai 2016, une étude portant sur l’état des connaissances scientifiques relatives aux risques potentiels sur la santé associés à l’épandage des biosolides municipaux sur les terres agricoles.

Les biosolides sont utilisés pour fertiliser certaines cultures. En effet, les auteurs du rapport affirment que les « propriétés fertilisantes des biosolides rendent intéressant leur recyclage sur les terres agricoles, et leur valorisation constitue une avenue à ne pas négliger d’un point de vue environnemental et économique. » Au Québec, ils sont épandus sur moins de 0,7 % de la surface du territoire agricole. À partir d’une revue de littérature, l’étude a permis d’identifier les facteurs contributifs au risque et de proposer des pistes pour s’assurer d’un usage sécuritaire des biosolides. L’étude visait également à comparer les normes et les critères utilisés au Québec pour encadrer l’utilisation et l’épandage des biosolides municipaux, et ce, afin de protéger l’environnement et la santé de la population. Voici quatre constatations publiées dans l’étude :

• Les normes et les critères utilisés au Québec pour encadrer l’utilisation et l’épandage des biosolides municipaux sont parmi les plus sévères au monde;
• Le cadre administratif et réglementaire au Québec assure une utilisation sécuritaire des biosolides municipaux utilisés à des fins de fertilisation agricole;
• De façon générale, les risques chimiques se situent sous les seuils de risque considéré acceptable par les autorités sanitaires;
• Les risques infectieux, plus élevés lors de l’entreposage et de la manipulation, diminuent si le biosolide municipal est incorporé au sol.

Pour en savoir davantage sur le sujet, veuillez consulter les trois sources suivantes :

• Article synthèse dans la revue BISE (16 p.)
• Rapport intégral de l'INSPQ (172 p.)
• Site Web de Recyc-Québec

Le conseiller en pratique professionnelle,

Raymond Leblanc, agr., M. Env., MBA