Permettez-nous dans un premier temps de vous offrir nos meilleurs vœux pour la nouvelle année.

Les défis ne manquent pas pour notre Ordre, la vigilance de la permanence nous permet de faire avancer plusieurs dossiers de front, mais tel que nous l’avons souvent répété auprès des membres lors des différentes rencontres, les obligations légales de l’Ordre accaparent plus de 85 % du temps des ressources disponibles à l’Ordre et il nous est donc parfois impossible de faire tout ce que nous voudrions dans les délais voulus.  N’ayez crainte, nous sommes à l’écoute et avons à cœur la profession autant que vous tous.  Notre priorité demeure l’indépendance professionnelle et nous y veillerons pour l’année à venir.

Depuis toujours, les agronomes jouent un rôle important au Québec et jusqu’à l’an dernier, nos concitoyens avaient une connaissance très limitée de ce rôle. L’année 2019, malgré l’image qu’ont véhiculée les médias, aura permis de faire connaître et reconnaître l’importance de la profession d’agronome.

Notre profession a toujours évolué avec le développement de nouvelles connaissances scientifiques en agronomie. L’année dernière nous aura tous fait prendre conscience que notre profession doit aussi évoluer en tenant compte des perceptions et des exigences de nos concitoyens et le dossier des pesticides en est le meilleur exemple.

Dans les trois prochaines éditions de l’Agro Express, nous partagerons avec vous notre bilan de l’année 2019 ainsi que notre plan pour l’année 2020.

L’indépendance professionnelle des agronomes

Notre société interpelle les agronomes et les questionne sur tous les aspects de leur travail. Nos concitoyens sont de plus en plus sensibles aux enjeux touchant l’environnement, la santé, la qualité de l’eau et l’innocuité des aliments. Ces questions sont d’autant plus importantes que le retrait de l’État de plusieurs secteurs d’activités entraine une perte d’expertise qui touche l’ensemble des services que le gouvernement rend à la société.

La situation traditionnelle où le professionnel est un travailleur autonome qui rend des services en échange d’honoraires est de moins en moins fréquente. Le professionnel d’aujourd’hui est plus souvent un salarié et son lien d’emploi complexifie la relation « professionnel client ». L’agronome se retrouve à la croisée des intérêts potentiellement divergents de l’employeur, du client et du public. Cette complexification du service professionnel préoccupe l’Ordre des agronomes par les risques accrus de conflit d’intérêts et de perte d’indépendance professionnelle qui peuvent en résulter.

Aux termes de ses travaux, le comité sur l’indépendance professionnelle de l’Ordre des agronomes a déposé son rapport au conseil d’administration de l’Ordre le 13 décembre dernier. Le rapport contenait une série de recommandations. Le conseil d’administration de l’Ordre a convenu de mettre sur pied un comité qui assumera la mise en place de ces recommandations. Certaines prendront effet dès maintenant alors que d’autres seront mises en place graduellement au cours de l’année 2020. Je vous invite à suivre l’implantation de ces recommandations dans les prochaines éditions de l’Agro Express.

L’Ordre en visite chez les employeurs

Depuis le début de juillet 2019, nous avons rencontré divers employeurs et groupe d’employeurs pour les discuter de rémunération, de conflit d’intérêts et de perte d’indépendance professionnelle. 

Ces discussions se poursuivent et se poursuivront pour l’année à venir.  L’Ordre entend accompagner les employeurs pour s’assurer que les agronomes à leur emploi puissent travailler dans les règles de l’art.

L’Ordre des agronomes et l’UPA

Les relations entre l’Ordre des agronomes et l’UPA ont été un peu tendues au cours de l’année 2019. Cependant, nous pouvons vous assurer que la communication et les relations avec l’UPA sont très cordiales. Nous avons convenu avec M. Groleau de travailler de concert avec l’UPA sur plusieurs dossiers qui sont communs à nos deux organisations. Nos deux organisations ont des buts différents et parfois des orientations différentes.  Il n’en demeure pas moins que nos voies sont souvent parallèles dans certains dossiers et tant l’Ordre que l’UPA peuvent profiter du travail conjoint des deux organisations pour faire avancer certains dossiers de façon commune, ce que nous nous engageons à faire.

 

Le président,                                         le vice-président,

Michel Duval, agr.                                 Pascal Thériault, agr., M. Sc.