Agro Express

Bilan 2019 et regard sur 2020 (suite)

CAPERN et phytoprotection

En septembre dernier, lors des auditions de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN), plus de 80 organismes ont soumis un mémoire sur l’utilisation des pesticides. Plusieurs visions et opinions ont été exprimées sur la production agricole et son impact sur la santé de l’environnement et surtout sur celle du citoyen. Plusieurs visions présentées étaient en désaccord avec un bon nombre de pratiques actuelles en agriculture. La distance de plus en plus grande qui existe entre les milieux urbains et ruraux a été mise en lumière lors des auditions de la CAPERN. Lors de notre présentation devant la commission, l’Ordre a, en plus de nombreuses recommandations, pris une série d’engagements. Si vous n’avez pas eu l’opportunité de lire le mémoire de l’Ordre, je vous invite à le consulter à l’aide de l’hyperlien suivant :https://oaq.qc.ca/communications/memoires/.

Pesticides

Les pesticides sont des outils mis à la disposition des producteurs agricoles pour protéger les cultures contre leurs nombreux ennemis. Pour nos concitoyens saisir l’ampleur des menaces auxquels sont exposées les productions agricoles est un défi. Du point de vue du consommateur, les pesticides sont une menace pour leur santé, une nuisance pour l’environnement et pour les pollinisateurs. Ces craintes sont tout à fait compréhensibles. 

En production agricole, la lutte aux ennemis des cultures est défi qui nécessite une attention de tous les instants. L’application de pratiques agronomiques alternatives, l’utilisation de méthodes de luttes biologiques et l’utilisation des techniques de l’agriculture de précision sont des outils qui permettent de réduire le recours aux pesticides.

Malheureusement, il arrive que mère nature soit un très mauvais partenaire durant la saison de culture. Une saison de culture très humide favorisera le développement de maladies, de moisissures ou encore l’explosion d’une population d’insectes ravageurs.  L’agriculteur fait alors face à un dilemme : comment garder l’équilibre entre la protection de ses cultures, la protection de l’environnement et les exigences de nos concitoyens?  

Les producteurs se passeraient volontiers des pesticides parce que leur utilisation est une dépense importante. Ils ne sont pas une panacée universelle et tout comme les antibiotiques, il arrive que ce soit le seul outil disponible au producteur et à l’agronome pour ‘’sauver’’ une récolte. Les questions soulevées par le consommateur sont porteuses et nous imposent de nous remettre en question et elles nous incitent à développer de nouvelles solutions.

Des alternatives aux pesticides conventionnels sont disponibles, mais il reste plusieurs situations ou des solutions de rechange sont absentes. Nous avons grandement besoin de recherche de mieux comprendre les ennemis des cultures et développer des stratégies qui permettront de minimiser et même d’éliminer l’utilisation des pesticides.

Le président,                                         le vice-président,

Michel Duval, agr.                                 Pascal Thériault, agr., M. Sc.