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Culture de la pomme de terre : principaux éléments d’une stratégie d’intervention globale en phytoprotection

Nous présentons ici les principaux éléments du guide auxquels l’agronome doit tenir compte dans l’élaboration d’une stratégie d’intervention globale en phytoprotection.

 

D’abord, l’agronome doit appliquer l’approche professionnelle et les étapes menant à une recommandation en phytoprotection. Elles sont présentées à la section 2. Parmi ces étapes, il y a celles de réaliser un diagnostic phytosanitaire et environnemental (lire l’étiquette du pesticide) et d’analyser différentes options d’interventions sur la base du concept de la lutte intégrée. L’outil SAgE pesticides aide l’agronome à identifier un insecticide de remplacement aux néonicotinoïdes. Les bulletins d’avertissements phytosanitaires permettent à l’agronome de prendre connaissance de l’évolution des ravageurs dans les régions où ils se cultivent de la pomme de terre. Bien entendu ces informations doivent être appuyées et validées par les observations du dépistage des ravageurs réalisé sur l’entreprise agricole. Dans cette approche professionnelle, le dépistage prend tout son sens en regard du choix et du moment d’application d’un insecticide.

 

La section 3 présente des méthodes alternatives aux insecticides. On invite les agronomes à les recommander aux producteurs de pommes de terre. Il peut s’agir de traitements de bordure, de pièges fosses, de luttes mécaniques et d’autres méthodes.

 

La section 4 présente les bonnes pratiques concernant l’utilisation des néonicotinoïdes, notamment :

  • déterminer le niveau de pression des ravageurs;
  • gérer la résistance du doryphore aux insecticides du groupe 4 (lire la section 6 du guide);
  • élaborer un plan de phytoprotection;
  • utiliser les indices de risque des pesticides pour l’environnement et la santé (SAgE pesticides).

 

La section 5 porte sur les méthodes et les moments d’applications des insecticides, soit au planton (45 %), dans le sillon (45 %) ou par des traitements foliaires (10 %). On y présente les avantages et désavantages de chacune des méthodes et des pratiques pour réduire les risques associés aux insecticides. Dans cette section, on y présente un tableau important de points de réflexions qui guide l’agronome à établir une stratégie d’intervention visant à réduire l’utilisation et les risques associés aux néonicotinoïdes.

 

La section 7 présente les bonnes pratiques générales (ex. : réglage du pulvérisateur, gestion des eaux de lavage, port d’équipement de protection individuelle, respect de l’étiquette du pesticide).

 

Finalement, la section 8 présente les principales formes de dégradation des sols utilisés pour la production de pommes de terre et les bonnes pratiques pour améliorer la santé des sols. Parmi elles, il y a notamment :

  • la rotation des cultures;
  • l’implantation d’engrais vert, de cultures de couverture, de bandes riveraines de protection.

 

Bonne lecture!

 

Pour consulter le Guide de bonnes pratiques visant à réduire l’utilisation et les risques des insecticides de la famille des néonicotinoïdes dans la culture de pommes de terre.

 

Raymond Leblanc, agr., M.Env., MBA
Conseiller en pratique professionnelle