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La météo et ses effets sur vos primes d’assurance

Les statistiques du Bureau d’assurance du Canada peignent un sombre tableau des coûts de l’assurance :

Les phénomènes météorologiques violents qui se produisaient jadis une fois tous les 40 ans au Canada surviennent désormais tous les 6 ans.

Depuis les années 1980, les indemnités d’assurance imputables à des phénomènes météorologiques font plus que doubler tous les 5 à 10 ans.

En 2013 seulement, les pertes couvertes par les assureurs ont atteint un niveau historique de 3,2 milliards de dollars (surtout en raison des inondations survenues en Alberta et à Toronto). Il s’agit d’une forte augmentation par rapport à la moyenne de 400 millions de dollars par année enregistrée entre 1983 et 2008.

Si vous comprenez bien comment ces événements météorologiques influent sur la tarification de l’assurance, vous serez mieux en mesure de contenir vos primes.

Les phénomènes météorologiques extrêmes touchent l’ensemble de l’industrie.
Les mauvaises conditions climatiques se répercutent de bien des façons sur l’industrie de l’assurance.

  1. Des coûts plus élevés. « Comme les phénomènes météorologiques extrêmes touchent de nombreux clients simultanément, leurs coûts peuvent être astronomiques, signale Michelle Luneau, directrice, Initiatives stratégiques de souscription à TD Assurance. Ces coûts peuvent totaliser plusieurs millions de dollars. »
  2. Des défis plus grands. L’industrie de l’assurance est sans cesse appelée à repenser les garanties tout en maintenant les primes à un niveau acceptable.
  3. Des ressources plus sollicitées. « Les assureurs doivent faire appel à d’importantes ressources pour faire face à un seul événement, ce qui peut avoir des conséquences sur l’accessibilité au service », ajoute Mme Luneau.

En dépit des difficultés, les assureurs continuent de s’adapter pour demeurer concurrentiels. Il s’agit là d’une bonne nouvelle, car cela signifie que votre assureur devrait être en mesure d’analyser vos besoins et de vous proposer une couverture qui vous convient.

L’important, c’est l’emplacement
« La météo n’entre pas comme telle dans le calcul des primes, explique Mme Luneau. Votre lieu de résidence influe cependant sur la tarification, car certains endroits sont plus susceptibles que d’autres d’être touchés. »

Tout comme les assureurs tiennent compte de votre lieu de résidence pour déterminer si vous êtes particulièrement exposé aux vols ou aux cambriolages, ils analysent le nombre, le type et le coût des sinistres liés aux conditions météorologiques dans chaque quartier afin de déterminer la probabilité que vous présentiez une réclamation.

Vérifiez votre assurance
Les assureurs assument habituellement le coût des dommages résultant de phénomènes naturels comme le vent, les tempêtes, la pluie, la grêle et les incendies de forêt. Toutefois, les phénomènes météorologiques ne sont pas tous entièrement couverts.

  • Inondations de surface. « Aucune police d’assurance habitation ne couvre les inondations causées par les eaux de ruissellement, fait remarquer Michelle Luneau. Ce sont plutôt les programmes gouvernementaux qui viennent en aide à la population en territoire inondé. » Conseil d’experte : Pour en savoir davantage sur les garanties offertes dans votre province ou territoire, lisez Tout ce que vous devez savoir sur les dégâts d’eau.
  • Crues soudaines. Les fortes pluies peuvent causer des refoulements d’égouts et des infiltrations d’eau dans les résidences. « Vous pouvez ajouter à votre police une garantie couvrant les dégâts d’eau attribuables à de tels événements, explique Mme Luneau. Les offres varient selon les régions. »
  • Tempêtes de verglas. Les épisodes de verglas occasionnent généralement plus d’inconvénients que de dommages. Toutefois, si une tempête de verglas endommage votre maison, vous êtes généralement couvert si vous êtes titulaire d’une assurance tous risques. Notez que les plantes, les arbres et les arbustes ne sont habituellement pas couverts contre les dommages causés par le verglas.
  • Tremblements de terre. « Les dommages imputables à un tremblement de terre ne sont pas couverts par les polices de base, mais vous pouvez vous procurer une garantie supplémentaire séparément », conclut Michelle Luneau.

Nous tenons à remercier Claude-Alain Généreux, Cédric Pilon et Charles Cervinka, qui sont respectivement directeur de produits, directeur de la tarification et de la classification, et expert en sinistres principal à TD Assurance.